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Ascométal a six mois pour s'en sortir

Le couperet est tombé.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

**** Le groupe
sidérurgique français, qui emploie 2000 salariés dans l'hexagone, a été placé
ce matin en redressement judicaire. Cette ancienne filiale d'Usinor Sacilor,
qui fabrique des aciers spéciaux haut de gamme notamment pour l'automobile, est
en grande difficulté financière. Elle est plombée par une dette de 360 millions
d'euros qu'elle n'arrive pas à rembourser. Et son principal actionnaire, le
fonds d'investissement américain Apollo, n'a pas réussi à s'entendre avec les
banques créditrices, elles aussi américaines, après plusieurs mois de
négociations.

Mais comment Ascométal a pu
s'endetter à ce point là?

Il faut remonter à 2011. Cette année
là, l'entreprise sidérurgique a été rachetée dans le cadre d'une opération
financière un peu complexe. Une opération de LBO, Leverage buy out. Et celle ci
a très mal tourné, explique Eric Godelier, professeur à Polytechnique et auteur de "Usinor-Arcelor. Du local au global". Aux éditions Lavoisier.

Ascométal a désormais six mois pour
épurer sa dette et trouver un repreneur. Plusieurs groupes sont intéressés
affirme le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

La Société
nationale Corse Méditerranée veut s'offrir quatre nouveaux bateaux.

Une lettre
d'intention a été validée en ce sens par le conseil de surveillance de la
compagnie maritime. L'achat de ces nouveaux bateaux s'inscrit dans le plan de
redressement et de modernisation de la SNCM, qui reste au bord du dépôt de
bilan. L'an dernier, elle
a encore perdu 40 millions d'euros, et elle va devoir rembourser 440 millions
d'euros d'aides à la Commission européenne. Le problème, c'est que les
actionnaires ne sont pas tous sur la même longueur d'onde. Le groupe Véolia,
qui détient une participation indirecte via sa filiale Transdev, ne veut plus
mettre d'argent dans la compagnie. Il réclame sa mise sous protection du
tribunal de commerce de Marseille. Son PDG, Antoine Frérot, affirme d'ailleurs
avoir voté contre l'achat de ces nouveaux bateaux.

Le PDG de Véolia,
Antoine Frérot interrogé par Olivier de Lagarde et Patrick Lelong. Il est
l'invité de Patron chef d'entreprise demain à 10h15, 13h15 et 16h15 sur France Info et Franceinfo.fr.

L'actu éco, c'est
aussi ces petites taxes que le gouvernement envisage de supprimer.

Début janvier, le
ministre du budget, Bernard Cazeneuve, en avait recensé 150. 150 petites taxes,
qui rapportent peu d'argent à l'Etat, mais dont les entreprises se passeraient
bien. D'après un rapport de l'Inspection générale des finances, que le Figaro a
pu consulter, seraient notamment concernés la taxe sur le ski de fond, la pose
de pavé, sur les flippers ou le baby foot. Certaines d'entres elles coutent
plus cher à recouvrer qu'elles ne rapportent.

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