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Dans le dossier Alstom, l'Etat choisit General Electric

C'est une mauvaise nouvelle pour l'allemand Siemens et le japonais Mitsubishi. Après des semaines de négociations avec les candidats au rachat de la branche énergie d'Alstom, le gouvernement français vient de se prononcer en faveur de l'offre déposée par l'américain GE.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© REUTERS/Benoit Tessier)

Première grande nouvelle : l'Etat va entrer au capital d'Alstom.

 

Dans le cadre d'une alliance avec General Electric, l'Etat va racheter 20% des parts d'Alstom et devenir ainsi le premier actionnaire du fleuron français. L'Etat impose également au groupe américain de créer plusieurs coentreprises, dont une très stratégique pour les intérêts français. Elle vise les turbines à vapeur qui équipent les centrales nucléaires françaises. Cette join-venture sera détenue à parité, le gouvernement fera valoir son droit de véto si besoin et la propriété intellectuelle des brevets français restera tricolore. Les autres coentreprises concernent les activités de transitions énergétiques et les réseaux électriques.

 

 Pas de coentreprise en revanche dans l'activité des turbines à gaz.

 

En effet, cette activité du français Alstom va être cédée intégralement à GE mais le siège européen devra rester en France réclame le gouvernement. Dernier point et non des moindres, General Electric est prêt à vendre son activité de signalisation ferroviaire à Alstom. Elle vaut un milliard de dollars. Cette acquisition permettra à Alstom de devenir un  groupe ferroviaire encore plus important. Car le marché de la signalisation est en pleine expansion explique Xavier Aymonod, directeur de projet au cabinet Roland Berger.

 

Xavier Aymonod du cabinet Roland Berger.

 

Xavier Aymonod, directeur de projet au cabinet Roland Berger.

 

On attend désormais la décision du Conseil d'administration de groupe Alstom. Une réunion était en cours en début de soirée.

 

Le japonais Softbank tente un nouveau coup de poker aux Etats Unis.

 

Plus rien n'arrête le géant nippon des télécoms. Après s'être emparé du troisième opérateur de téléphonie mobile aux Etats Unis, SoftBank vient de confirmer qu'il allait aussi s'offrir le quatrième. A 57 ans, Masayoshi Son, l'audacieux patron du groupe japonais affirme clairement ses ambitions : concurrencer les deux poids lourds du marché, ATT et Verizon. Et cela visiblement, avec la bénédiction des autorités américaines, Frédéric Charles.

 

Frédéric Charles, journaliste, correspondant au Japon.
 

 

 

 

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