Un budget crédible pour convaincre Berlin et Bruxelles
La première modification majeure porte sur le cadrage macro-économique. Le
gouvernement Ayrault s'attend à une croissance de 0,3 % cette année seulement
et 1,2 % l'an prochain . Bien moins que ce qui figurait dans le budget de
l'équipe précédente. Résultat : les recettes rentreront moins bien qu'espérées et pour tenir les objectifs de déficit, il va falloir serrer les boulons.
D'autant que le gouvernement devra régler deux contentieux fiscaux qui vont se
monter à 1,5 milliard d'euros cette année et cinq milliards d'ici à 2014. Les
dépenses n'augmenteront que de 0,8 % en 2012. Les impôts vont augmenter de
7,2 milliards d'euros cette année et de 6 milliards l'an prochain.
Pour 47 % ils seront prélevés sur les entreprises via une taxe sur les réserves
pétrolières, une taxe sur les banques, et une taxe sur les dividendes versés
aux actionnaires. Les 53 % seront donc pris dans les poches des contribuables
par le biais de la re-fiscalisation des heures supplémentaires dans les
entreprises de plus de 20 salariés, mais aussi un alourdissement des
taxes sur les grosses successions et les donations.
Pour Mathilde Lemoine, économiste en chef de HSBC France et
membre du Conseil d'analyse économique, ce budget vise à restaurer la crédibilité de la France, notamment auprès de la Commission européenne et de l'Allemagne
Déficit réduit pour l'Allemagne
Le déficit public ne représentera cette année que
0,5 % du produit intérieur brut, soit la moitié de ce que le gouvernement
attendait il y a encore quelques semaines. En revanche, la dette dépasse le
plafond fixé par le Pacte de stabilité. Elle atteindra 83,5 % du pib alors que
la limite du pacte est à 60 %.
La zone euro probablement en récession au
deuxième et troisième trimestre
C'est ce qui ressort de la compilation des données de
l'Insee, et de ses homologues italiens et allemand. Ces deux derniers tablent
sur un recul de leur produit intérieur brut deux trimestres de suite ce qui
constitue une récession. L'activité redémarrerait très faiblement au dernier
trimestre avec une croissance attendue de 0,1 %.
L'ex PDG de France Télécom mis en examen
Didier Lombard est mis en examen pour harcèlement moral dans
l'enquête sur la vague de suicides qui a touché l'entreprise en 2008 et 2009. Une
trentaine de salariés avaient mis fin à leurs jours. C'est un plainte du
syndicat Sud et un rapport de l'Inspection du travail qui avaient conduit à l'ouverture
de l'enquête. Les syndicats ont mis en cause le management du groupe et
notamment l'opération baptisée "Time to move" qui contraignaient les salariés à
des mutations pas toujours désirées.
D'autres dirigeants du groupe qui sont convoqués par le juge
et l'entreprise elle-même pourraient aussi être mis en examen dans cette
affaire.
La SNCF diversifie ses activités
Elle est dorénavant autorisée à acheter et à
vendre de l'électricité et ce dans la perspective du renouvellement des
concessions pour exploiter des barrages hydro-électriques en France. La SNCF
s'est associé au chimiste Rhodia, au sidérurgiste ArcelorMittal et à l'électricien
public suédois Vattenfall pour remporter des concessions qui sont pour le
moment exploitées par EDF et GDF Suez. D'ici fin 2015, une cinquantaine de
concessions seront renouvelées. Elles représentent 20 % du parc hydraulique
français , soit quatre gros réacteurs nucléaires.
Une offre de reprise pour les centrales à charbon
de l'Allemand EON
Le groupe allemand a annoncé qu'il voulait fermer ces cinq
unités dans l'hexagone. Il vient de recevoir une offre de reprise qui émane de Sparkling
Capital qui s'est associé à EDF. Ils prévoient un investissement de 365
millions d'euros et s'engagent à reprendre les 535 salariés.
L'Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle publie son classement annuel des pays les plus innovants.
C'est la cinquième édition de ce palmarès qui est publié avec
l'Insead. Il passe au crible 141 pays. Résultat la Suisse, la Chine et
Singapour sont les plus les plus innovants. Or l'innovation c'est le moteur de
la croissance.
Des poursuites contre l'ancien patron de
Bankia
Bankia c'est la quatrième banque espagnole qui a
fait l'objet d'un plan de sauvetage de 23 milliards et demi d'euros pour éviter
la faillite. Son ancien patron Rodrigo Rato, ancien ministre des finances et
ancien directeur général du FMI est poursuivi en justice par quatre
associations dont le mouvement des indignés. La plainte porte sur des délits
d'escroquerie, détournement de fonds, falsification des comptes annuels
administration frauduleuse et manipulation des prix. 37 personnes sont
poursuivies.
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