Cet article date de plus de douze ans.

"Au pays des kangourous", de Gilles Paris

La dépression reste taboue. C’est ce que rappelle Gilles Paris dans son nouveau roman qui met en scène un enfant face à la dépression de son père.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Un très beau livre qui permet aux enfants, comme aux adultes, de comprendre avec émotion et sourire une maladie toujours incomprise.

Au pays des kangourous,  de Gilles Paris est publié par les éditions Don Quichotte (250 p., 18E) – Note : ****  

 

Mot de l'éditeur

" Ce matin, j’ai trouvé papa dans le lave-vaisselle. En
entrant dans la cuisine, j’ai vu le panier en plastique sur le sol, avec
le reste de la vaisselle d’hier soir. J’ai ouvert le lave-vaisselle,
papa était dedans. Il m’a regardé comme le chien de la voisine du
dessous quand il fait pipi dans les escaliers. Il était tout coincé de
partout. Et je ne sais pas comment il a pu rentrer dedans : il est
grand, mon papa. "

Simon, neuf ans, vit avec son père Paul et sa mère Carole dans un
vaste appartement parisien au Trocadéro. Mais le couple n’en est plus un
depuis longtemps. Paul est écrivain, il écrit pour les autres. Carole,
femme d’affaires accomplie, passe sa vie en Australie, loin d’un mari
qu’elle n’admire plus et d’un enfant qu’elle ne sait pas aimer. Le jour
où Paul est interné pour dépression, l’enfant sans mère est recueilli
par Lola, grand-mère fantasque, adepte des séances de spiritisme avec
ses amies « les sorcières », et prête à tout pour le protéger.

Dans les couloirs trop blancs des hôpitaux, il rencontre aussi
l’évanescente Lily, enfant autiste aux yeux violets qui semble bien
résolue à lui offrir son aide. Porté par l’amour de Lily, perdu dans un
univers dont le sens lui résiste, Simon va tâcher, au travers des songes
qu’il s’invente en fermant les yeux, de mettre des mots sur la maladie
de son père, jusqu’à toucher du doigt une vérité indicible.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.