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Le "page turning" selon Amin Maalouf

Le tout nouvel Académicien Amin Maalouf, prix Goncourt en 1993 pour "Le rocher de Tanios", publie en cette rentrée littéraire "Les désorientés", chez Grasset. L'occasion pour lui de confier ici sa façon de travailler, et notamment cette volonté d'inciter le lecteur à pousser sa lecture toujours plus loin.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
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Amin Maalouf se réveille naturellement tôt, et entame chaque journée par une séance de labeur, jusqu'en début d'après-midi. "J'ai besoin de travailler une partie du jour pour sentir que j'ai fait quelque chose de ma journée ! "

Surtout, l'écrivain cherche toujours à inciter le lecteur à avancer dans le roman. Il faut "sentir qu'il y a une continuité et que les pages suivantes ont besoin d'être lues. C'est la technique que les anglo-saxons appellent "page turning ". Parfois l'important est juste le suspense, mais parfois une taquinerie quelconque, une idée, doit pousser à savoir ce qu'il y a dans la suit e".

Amin Maalouf est capable de mener plusieurs chantiers de front : "Il m'arrive d'entamer une partie d'un livre, de la laisser de côté, d'écrire un autre livre, et de revenir au précédent ". Il lui faut soit un silence total soit le brouhaha d'un café pour bien écrire. Alors que "Les désorientés " sort à peine, il a évidemment déjà entamé son (ou ses) prochains(s) roman(s) !

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