Le "page turning" selon Amin Maalouf
Amin Maalouf se réveille naturellement tôt, et entame chaque journée par une séance de labeur, jusqu'en début d'après-midi. "J'ai besoin de travailler une partie du jour pour sentir que j'ai fait quelque chose de ma journée ! "
Surtout, l'écrivain cherche toujours à inciter le lecteur à avancer dans le roman. Il faut "sentir qu'il y a une continuité et que les pages suivantes ont besoin d'être lues. C'est la technique que les anglo-saxons appellent "page turning ". Parfois l'important est juste le suspense, mais parfois une taquinerie quelconque, une idée, doit pousser à savoir ce qu'il y a dans la suit e".
Amin Maalouf est capable de mener plusieurs chantiers de front : "Il m'arrive d'entamer une partie d'un livre, de la laisser de côté, d'écrire un autre livre, et de revenir au précédent ". Il lui faut soit un silence total soit le brouhaha d'un café pour bien écrire. Alors que "Les désorientés " sort à peine, il a évidemment déjà entamé son (ou ses) prochains(s) roman(s) !
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.