L'enfance à l'italienne de Zucchero : "C'était un peu Don Camillo et Peppone"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, le chanteur italien Zucchero.
Le chanteur italien, Zucchero, est indissociable de titres comme Baila ou encore Senza una donna en duo avec Paul Young qui vient de fêter ses 30 ans de vie. Après presque 40 ans de carrière, le musicien au chapeau nous offre une version Deluxe de son album D.O.C augmenté de 6 inédits dont un duo enregistré avec Sting qui s'intitule September et une tournée annoncée.
Elodie Suigo: Dans tous ces projets, ce qui est assez incroyable, c'est cet amour que vous avez de l'artisanat, de la création de la chanson.
Zucchero: C'est vrai, j'ai grandi à la campagne. Ma famille était composée d'agriculteurs donc mes racines sont très profondes. Elles sont vraiment ancrées dans le rural, dans ce terroir. Je ne suis pas un rat des villes. Je parle très souvent du petit monde, de ce monde à petite échelle, de petite taille, Pourquoi ? Parce que je suis né dans une famille de partisans italiens et bien sûr j'ai entendu ce que disaient à l'époque ma grand-mère, mes grands-parents qui me racontaient cette époque pendant la guerre. J'ai été bercé par tout cela et j'ai vécu en quelque sorte ce conflit entre l'Église d'une part, donc cette église qui était en face de la maison où j'allais d'ailleurs jouer de l'orgue, et puis d'autre part le souffle, l'esprit révolutionnaire avec des relents communistes qui étaient présents aussi à cette époque. C'était un peu Don Camillo et Peppone !
On a l'impression de voir vos parents et votre grand-père. C'est parce que vous aimez cette famille qui vous a donné cette éducation. N'est-elle pas votre plus grande force ? Savoir d'où vous venez. Vous avez beaucoup voulu ressembler à votre grand-père quand vous étiez petit avec ses chapeaux, il portait très bien les chapeaux. Il avait beaucoup de charisme.
Oui. Effectivement, petit, je voyais cet homme avec sa barbe, ses lunettes rondes et puis le chapeau marron ! Il était très charismatique. Pour moi, c'était un héros avec ce charisme vous le disiez, cette sagesse aussi, c'était quelqu'un que je voulais imiter. C'est pour ça d'ailleurs que j'ai toujours eu un faible pour les chapeaux.
Vous êtes surnommé par les anglo-saxons, The Italian mad Hatman c'est-à-dire le chanteur fou italien au chapeau. Depuis que vous avez huit ans vous chantez. Quel regard avez-vous sur ce parcours ?
Quand j'étais petit, mon rêve c'était de pouvoir faire un disque et vivre bien de ce métier de musicien
Zuccheroà franceinfo
C'est un parcours incroyable. Je n'avais pas du tout ni l'intention ni l'idée d'ailleurs d'aller faire des concerts dans des stades, de faire le tour du monde. Quand le succès est arrivé au lieu d'être hyper-content et bien, j'ai fait une dépression car je n'arrivais pas justement à gérer toute la pression et le fait aussi de devoir démontrer pourquoi j'avais remporté un tel succès. Et quand on est quelqu'un de plutôt simple comme c'est mon cas, j'ai un tempérament plutôt solitaire, c'est quand même une marche ! Bon maintenant, je me suis habitué !
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