Coupe du monde de football : en Angleterre, la pression monte autour des "Lionnes" avant leur premier match
"Les Lionnes" ont faim. "Les Lionnes", c’est le surnom des footballeuses de l’équipe d’Angleterre qui compte parmi les favorites de la Coupe du monde féminine de football. Déjà victorieuses lors de l'Euro 2022, les Anglaises entrent dans la compétition samedi 22 juillet avec un premier match face à Haïti.
En un an, le succès a marqué un tournant pour les femmes et le football dans le pays. D'abord, parce que les femmes font mieux que les hommes, privés de titres depuis 1966. La victoire à l'Euro a même été suivie par plus de 23 millions de Britanniques si l'on cumule les audiences télévisuelles et le streaming en direct. Beth Mead a ensuite remporté le prix BBC du sportif de l’année, une première pour une footballeuse. L’équipe et l’entraîneur ont également été couronnés dans cette cérémonie très suivie.
Des droits TV records
Au-delà des prix, il y a des effets concrets : le nombre moyen de spectateurs pour le championnat féminin d’Angleterre est monté à 5 400 par match, contre moins de 2 000 auparavant. Ces chiffres sont portés par la locomotive nommée Arsenal. Son équipe féminine a joué quelques grosses affiches dans le grand stade, l’Emirates Stadium avec, en moyenne, plus de 17 500 fans dans les tribunes.
"Les filles sont plus nombreuses que jamais à jouer", se félicite Lucy Staniforth, qui joue dans l’élite depuis plus de 10 ans. Pour la milieu de terrain de l’équipe nationale, "la perception est en train de changer dans la société. Ce serait super que la Coupe du monde ait le même impact". Selon la fédération, près de trois millions et demi d’Anglaises jouent au foot régulièrement.
Les droits télé de la Women's Super League, la première division, ont été renégociés avant le sacre européen des "Lionnes", avec un record de 28 millions d’euros pour trois saisons. La somme a été déboursée par Sky et BBC, deux diffuseurs qui se sont engagés pour la première fois, offrant une visibilité plus grande. Évidemment, les dirigeants des clubs espèrent encore plus d’argent lors de la prochaine négociation.
"On sent une pression extérieure plus forte"
Le succès de 2022 crée également une forte attente autour de la sélection nationale engagée en Coupe du monde. La déception sera grande en Angleterre si les "Lionnes" ne remportent pas la compétition. Les joueuses en sont conscientes mais tentent de relativiser, comme la défenseure Maya Le Tissier : "Il y a toujours de grandes attentes pour une équipe anglaise, quel que soit le sport. Évidemment, cette année, on sent une pression extérieure plus forte. Nous, on veut juste faire le job".
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