Présidentielle américaine : Kamala Harris va-t-elle succéder à Joe Biden dans la course à la présidence ?
Kamala Harris est toujours fidèle au poste. Le soir du jeudi 4 juillet, la démocrate de 59 ans était une fois de plus aux côtés du président, à la Maison Blanche, pour assister aux feux d’artifice de la fête de l’Indépendance. Joe Biden, qu’elle a présenté d’une voix forte comme "l’extraordinaire président des États-Unis".
Pour l’instant, Kamala Harris n’a jamais manifesté publiquement un quelconque désir de se jeter dans la course, mais en cas de désistement de Joe Biden, elle aurait sans aucun doute un coup à jouer lors de la convention démocrate de Chicago, au mois d’août. Résultat : la vice-présidente se retrouve en ce moment dans une position extrêmement délicate. D’un côté, ne pouvant pas se permettre de montrer ne serait-ce qu’un instant qu’elle brigue la place, tout en jouant des coudes pour ne pas se faire souffler la place, si celle-ci venait à se libérer.
Plusieurs autres candidats potentiels
Car dans ce scénario hypothétique, elle ne serait certainement pas la seule à briguer l’investiture. D’autant plus que les potentiels candidats ont souvent meilleure presse qu’elle et que sa cote de popularité reste modeste. Il y a la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, ou encore l’actuel ministre des Transports, Pete Buttigieg. Mais c’est surtout le nom de Gavin Newsom qui revient le plus souvent. Ambitieux, excellent communicant, le gouverneur de Californie patiente dans les coulisses.
Mais la force de Kamala Harris est que, pour l’instant, les sondages lui confèrent un avantage sur les autres potentiels remplaçants. Cette semaine, CNN la donnait en tout cas en meilleure posture que Joe Biden face à Donald Trump. Elle récolterait 45% des intentions de vote et Joe Biden, 43%. Alors, les soutiens de Kamala Harris commencent à se faire entendre, et de plus en plus fort. Sur les réseaux sociaux, un hashtag, #KHive ("hive", la ruche en français) fait le buzz pour la vice-présidente. D’autres sont plus mesurés et expliquent voir en Kamala Harris "la moins mauvaise option". "Certes, écrit le Washington Post, la vice-présidente a ses propres défauts, mais, avec ses 59 ans, personne ne pense qu’elle est trop vieille pour assumer la fonction présidentielle. Et sur la scène d’un débat, si elle fera probablement des faux pas, au moins, elle ne bafouillera pas".
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