De plus en plus de vacanciers préfèrent manger dans leur location plutôt qu'au restaurant

Avec la montée des plateformes de meublés ou de gîtes, les vacanciers choisissent de préférence une location où ils se sentent comme chez eux pour dormir et manger, au détriment des professionnels.
Article rédigé par Bernard Thomasson, Thierry Marx
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les locations saisonnières sont une concurrence féroce pour les hôteliers et les restaurateurs : on préfère se sentir comme chez soi pour manger et dormir. (JEAN FRANÇOIS OTTONELLO / MAXPPP)

Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur, surtout pour des périodes de vacances plus courtes, comme les ponts du mois de mai.

Les locations de meublés posent une double problématique aux professionnels de la restauration et de l'hôtellerie car c'est une concurrence directe pour leur clientèle et elles réduisent la part des logements pour leurs salariés.

"C'est même une concurrence déloyale, se désole le chef étoilé Thierry Marx. Ces meublés touristiques sont une niche fiscale, ils viennent télescoper le monde de l'hôtellerie, et ils dérégulent le marché du locatif pour nos propres collaborateurs."

Pas des métiers perdus

Si l'on peut entendre les professionnels dans leur argumentaire, ces locations de courte durée correspondent sans doute à une attente nouvelle des voyageurs. Ces derniers recherchent, pour leurs vacances, un lieu plus personnalisé qu'une chambre d'hôtel le soir ou une salle de restaurant pour déjeuner chaque midi. Sans compter que les tarifs sont plus élevés dans les établissements et qu'il revient moins cher de manger dans un appartement.

"C'est vrai, admet Thierry Marx, mais regardez comme les professionnels sont taxés et doivent répondre à des normes de plus en plus drastiques. Cela dit, je ne crois pas que nos métiers soient perdus. Au contraire, toute cette 'ubérisation' de la société incitera finalement à revenir à une vraie sensibilité, au cœur, à l'émotion de nos lieux d'accueil et d'hébergement."

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