"Festival", car il y en a de nombreux autour de la gastronomie

Sur l’île de Saint-Martin jusqu’à dimanche prochain, à Paris mi-novembre autour des fromages AOP, à partir du 15 novembre à Perpignan, le week-end prochain à Périgueux, à la fin du mois à Angoulême : les festivals de la gastronomie se multiplient partout en France durant cet automne.

Est-ce uniquement commercial, quand des producteurs viennent vendre le fruit de leur travail, et que des chefs font des démonstrations, ou est-ce aussi patrimonial ? La réponse de Thierry Marx : "Il y a bien sûr un côté patrimonial, mais il y a aussi un côté relation sociale. C'est important que les mondes se croisent : le monde agricole, celui de l'alimentation et celui de la gastronomie."

Qualité et diversité

Ces festivals sont donc les bienvenus pour montrer la qualité et la diversité dont peut se targuer la France. Ils ont d'ailleurs toujours existé, depuis certains marchés exceptionnels jusqu'aux premiers véritables festivals, qui ont grandi et se sont modernisés avec des concours, des masterclass, des dégustations et des rencontres avec les plus grands chefs.

On les marie parfois au livre, comme à Perpignan ou Périgueux. Car nourritures terrestres et nourritures spirituelles vont de pair. "Les racines de l'esprit plongent dans l'estomac, explique Thierry Marx. Tout est lié, on peut se nourrir de mille façons et le livre fait partie de cette nourriture dont on a besoin pour connaître l'histoire de la cuisine." Nignon, Escoffier, Chapel, Robuchon, Ducasse ont été de grands cuisiniers et de grands auteurs.