Industrie automobile française : sortie de crise en vue
L’embellie est là. Renault va mieux et son pdg, Carlos Ghosn, prévoit de produire d'avantage de voitures en France : 40% de plus d'ici fin 2016. Il l'a dit, jeudi, sur France Info.
C'est un peu plus qui ce qui était annoncé jusqu'à présent : ce ne sont plus 710.000 mais finalement 740.000 voitures qui devraient sortir des usines françaises d’ici fin 2016. Un chiffre que confirme un porte-parole du constructeur.
Malgré tout, cela ne suffit pas à redresser l'industrie automobile en France. Elle sort de longues années de crise et cela a touché toutes les marques.
La production de voitures en France est tombée au plus bas niveau depuis le milieu des années 90 : en 2013, 1,7 million de voitures ont été assemblées dans l’Hexagone, comme en 1996-97.
Les constructeurs français pratiquent de moins en moins le made in France : en 2013 moins de 30% des voitures de PSA et de Renault étaient fabriquées sur le sol français, soit deux fois moins qu'il y a 10 ans.
C'est d'abord parce qu'il se vend un peu plus de voitures en Europe. Le marché reprend et cela profite aux deux contructeurs français Renault, comme PSA.
On en est encore loin. Mieux vaut parler d'une stabilisation pour l'instant.
Les constructeurs français semblent avoir changé de stratégie. Il y a quelques années, ils ont massivement décidé d'aller produire des voitures dans les pays ou la main d'œuvre était moins chère : en Turquie, en Slovaquie, ou même en Espagne, quitte à laisser d’autres usines vides...
Aujourd’hui, ils font tourner d'avantage leurs usines existantes, même avec une main d'œuvre un peu plus couteuse, plutôt que d'aller construire une usine ailleurs.
La France en profite. Mais cela ne suffit pas encore à effacer les dégâts du passé. En 10 ans, la France a perdu près d'un tiers de ses emplois dans l'industrie automobile. Il y en a aujourd'hui 215.000.
Elle a aussi a perdu sa place de deuxième constructeur européen, en se faisant doubler par l'Espagne.
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