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La flambée des prix alimentaires

Les prix du secteur alimentaire flambent. Des hausses contenues pour le moment, dans les supermarchés des pays occidentaux. Mais sur un an, les Nations Unies notent une hausse de plus de 30% du prix d'un panier alimentaire de base. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le prix des denrées alimentaires a augmenté et au niveau mondial, cette envolée des prix commence à inquiéter. (Ilustration) (JOHN LAMB / PHOTODISC / GETTY IMAGES)

Avec la très forte reprise mondiale poussée par une consommation et donc une demande extrêmement dynamique, les prix alimentaires commencent à flamber ;  Alors ces hausses sont contenues dans les rayons des supermarchés des pays occidentaux pour l’instant. 

franceinfo : Au niveau mondial, cette envolée des prix commence à inquiéter.  Alors comment on la mesure concrètement ?

Isabelle Raymond : Ce qui fait référence au niveau international c’est l’indice publié tous les mois par la FAO, l’agence mondiale rattachée à l’ONU, spécialisée dans les questions d’alimentation et d’agriculture. 

Et selon le dernier indice publié par la FAO, les prix alimentaires ont explosé ? 

Oui, selon l’indice du mois de novembre, jamais les prix n’ont été aussi haut depuis 10 ans ;  Depuis 2011. Ils ont grimpé de 30% en un an. Une hausse qui concerne avant tout  le blé, les huiles végétales, les produits laitiers, le sucre aussi. Alors comme d’habitude, il y a des raisons liées à la production agricole en tant que telle : sécheresses, intempérie. 

Mais la flambée des prix de l’énergie a aussi des effets considérables. Elle a fait exploser dans la foulée les tarifs des engrais. Notamment des engrais azotés. Au point que certains pays interdisent désormais leur exportation pour privilégier leurs propres agriculteurs. C’est le cas de la Russie et de la Chine.

Augmente aussi la concurrence entre huiles végétales à consommer, et celles à utiliser comme carburant. Ajoutez à cela la pénurie de main d’œuvre en Malaisie par exemple, qui a entraîné une faible production d’huiles de palme. Et vous avez tous les ingrédients de prix alimentaires en forte hausse.   

Et quels sont les pays qui en pâtissent le plus ?

Tous ceux qui importent le plus, qui ne produisent rien. Ce sont les plus inquiets car ils sont très exposés aux cours mondiaux, et utilisent une part importante de leurs revenus pour nourrir la population. 

LA FAO prend comme exemple l’Ouzbékistan. Et regarde de près ce que coûte la confection de son plat national : le plov à base de riz, de carottes, de bœuf, d’oignons et de pois. Son prix a augmenté de 30% en un an, ce qui inquiète la FAO. Et qui fait craindre à l’agence internationale une crise alimentaire à venir, alors que la pandémie n’est pas encore derrière nous.     

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