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La France veut séduire les agences de notation

Le couperet va bientôt à nouveau tomber pour la France. Après la dégradation de sa dette souveraine par Fitch fin avril, c'est la note de Standard and Poors qui est attendue le 2 juin, alors le gouvernement s'active.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les annonces de baisses d'impôts remises à plus tard, comme celle sur les droits de succession. La France veut faire preuve de sérieux avant le prochain couperet des agences de notation. (Illustration) (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Le gouvernement multiplie les preuves de sa bonne foi, de sa volonté réelle de réduire son déficit, et surtout sa dette astronomique, qui dépasse aujourd'hui 3 000 milliards d'euros. Même quand Emmanuel Macron annonce des baisses d'impôts pour les classes moyennes, le président de la République les limite à 2 milliards seulement, et surtout les renvoie à plus tard, quand la trajectoire budgétaire le permettra, dit-il. 

Les entreprises craignent que les baisses d'impôts promises ne soient remises en cause, des baisses concernant les impôts de production, 8 millliards en tout, mais sur 2 ans. Les 4 premiers milliards de baisse ont bien été accordés cette année, la deuxième tranche doit intervenir l'an prochain mais les organisations patronales qui seront reçues lundi 22 mai par la Première ministre à Matignon, veulent obtenir la garantie que la baisse des impôts de production sera bien inscrite comme prévu, dans la prochaine loi de finances.

Une autre baisse d'impôts semble remise à plus tard

Elle concerne les droits de succession, le président candidat avait prévu et inscrit dans son programme un allègement en deux volets : baisser l'abattement sur le montant de l'héritage, et l'étendre aux successions en ligne indirecte. Cette promesse a déjà été ajournée une première fois et risque, cette fois-ci, d'être définitivement enterrée.

La France donne donc de nombreux gages de sérieux budgétaire aux agences de notation. Sur le papier, il n'y donc pas de nouvelles baisses d'impôts massives en vue, des réformes structurelles en cours : celle des retraites avec une mise en oeuvre, prévue coûte que coûte, le 1er septembre, du travail aussi avec la présentation de France Travail le 7 juin, en conseil des ministres. Sans oublier le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et sociale.

Autant de gages de bonne volonté de la part de la France pour convaincre de son objectif de redresser ses comptes publics, et obtenir des grandes agences de notation, comme Standard and Poors, qu'elles n'abaissent pas la note de la France, ce qui entraînerait, en théorie, une hausse des taux d'intérêt.

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