Le mot de l'éco. Whirlpool et Florange : quand les conflits sociaux s’invitent dans la campagne.
Whirlpool Amiens, les Hauts Fourneaux de Florange : deux symboles à cinq ans d'écart d'une industrie française à la peine.
A Amiens, c'est une multinationale américaine qui délocalise sa production vers la Pologne où les couûts de production sont moins élevés, menaçant directement 290 emplois dans une ville déjà durement affectée par les plans sociaux chez Goodyear et Continental.
A Florange, c'est ArcelorMittal, géant mondial de l’acier qui avait décidé de fermer les derniers Hauts Fourneaux de Lorraine, une région qui vit au rythme des soubresauts de la crise de la sidérurgie.
Et dans les 2 cas, en 2012 comme en 2017, des candidats à la présidentielle qui s'invitent sur place. Les images de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron cette semaine font évidemment écho à celles de François Hollande s'adressant aux ouvriers de Florange, grimpé sur une camionnette de la CFDT
Cela dit, le contexte n' est pas tout à fait le même qu' en 2012. Le pic de la crise économique est passé. Et malgré les fluctuations des chiffres du chômage, il y a moins de faillites d'entreprises et moins de licenciements économiques qu'il y a 5 ans.
Quant aux salariés de Florange, la promesse d'une nationalisation brandie à l’ époque par Arnaud Montebourg a certes laissé un goût amer, pour autant les 629 salariés des Hauts Fourneaux n'ont pas été licenciés. Ils sont partis en retraite ou ont été reclassés en interne.
Loi Florange
A Amiens, la production de Whirlpool va bel et bien s’arrêter d’ici juin 2018. Mais les salariés de Whirlpool pourraient bénéficier de la loi Florange promulguée en 2014. Même si son périmètre est beaucoup plus limité que les ambitions initiales, elle impose tout de même à une entreprise qui ferme un site de chercher un repreneur sous peine de sanction. Précisément une obligation de rembourser les aides publiques.
La direction de Whirlpool affirme avoir prospecté 600 entreprises françaises et étrangères. Sauf que si le groupe a l’obligation de cherche, il n' a pas l' obligation de trouver un repreneur.
Et pour l'instant, c'est surtout Bercy qui est à la manœuvre. 15 entreprises se sont manifestées. Deux ont des projets très avancés. Deux entreprises françaises. Mais sans qu'on sache encore s'il s'agirait d'une reprise totale ou partielle du site.
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