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Des vacances pour ceux qui n'en ont pas les moyens

Dans le Pas-de-Calais, à Sallaumines, à côté de Lens, des vacances sont organisées pour permettre à des familles de reprendre pied. Il y a trois ans, la mairie s'est rendu compte qu'envoyer des enfants défavorisés en colonie n'était pas suffisant. Elle a donc investi pour faire partir des familles entières. Elles seront 15 cette année.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les familles partent samedi, direction les mobile homes d'un camping de Licques, au sud
de Calais, pour un séjour d'une semaine. Cette année 15 familles, parfois exclues
des vacances depuis toujours, prennent la route. C'est la troisième fois
que Sallaumines organise ce type de départ.

Et cela a presque
valeur de thérapie. Ces vacances ont par exemple permis à Rose de changer de regard
sur elle et son quotidien. Cette mère de famille n'a pas de travail. Elle
s'occupe seule d'un enfant handicapé. Ces vacances l'ont transformée. Elle
n'était jamais partie avant.

Les familles travaillent pour payer 1.000 euros sur les 20.000 que coûtent les vacances 

Ces familles
souffrent toutes d'un handicap. Un handicap
physique pour certaines d'entre elles, des problèmes d'argent pour les autres.
Leur point commun est l'impossibilité à pouvoir organiser des vacances avec
toute la famille. La note : 20.000 euros, presque entièrement réglée par
le Centre communal d'action sociale. Mais la règle c'est que le groupe doit
travailler pour monter un budget de 1.000 euros qui leur servira pour les petites
dépenses.

Cathy ne travaille plus. Elle a deux enfants dont l'un est aveugle. Avec l'investissement, elle a
le sentiment de s'approprier ses vacances.

L'occasion de se retrouver

Sallaumines est
une petite commune de 10.000 habitants. La dernière mine de charbon a fermé en

  1. Le taux de chômage est de près de 30%, d'après le maire Christian Pedowski. Le nombre d'enfants
    qui viennent l'été dans les centres de loisirs a presque doublé en trois ans pour
    atteindre 250. Cette année 180 jeunes vont également partir une quinzaine de
    jours en colonie. 

Mais cette réponse ne satisfait pas entièrement le directeur du Centre communal d'action sociale. Quand l'enfant part seul, la famille perd une occasion de se retrouver, explique Saadi Lougrada.

A Sallaumines, ces
vacances sont donc vécues comme un apprentissage collectif en famille. Pour que des
gens qui se sentent différents sachent qu'ils peuvent faire comme les autres.

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