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Le Mali un mois après l'intervention française

VIDÉO | C'était vendredi, il y a quatre semaines : François Hollande annonçait que l'armée française entrait en guerre au côté de l'armée malienne pour libérer les territoires du nord du pays, occupés par les islamistes depuis 10 mois. Un mois après, la population commence à reprendre sa liberté même si la mission de l'armée française n'est pas terminée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Quand ils
évoquent leurs conditions de vie sous le régime des islamistes pendant dix
mois, les Maliens décrivent un quotidien insupportable. À Gao, par exemple, la plus grande ville du nord du pays, à 1.200
kilomètres de Bamako, les principales contraintes imposées par le
Mujao, le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest, qui était
le groupe islamiste qui contrôlait la ville, étaient écrites sur de petites pancartes qui résumaient tout ce qui était
interdit.

Il y avait par
exemple "la sortie de la femme sans le voile islamique" , "la
vente de cigarette, de drogue, d'alcool
", mais aussi "la mixité, les
fêtes, les motos
". On n'avait pas le droit non plus de décrocher le
téléphone en disant "Allo  ?", il fallait dire : "Salam
alecum
".

Les
habitants évoquent également les viols, les flagellations et les amputations.
Comme celle qu'a subie Alzouma, 40 ans, peintre en bâtiment. 

"Une deuxième indépendance" 

A
Tombouctou aussi, la population était contrainte aux mêmes règles strictes. Dans
la ville, classée au patrimoine mondial de l'Humanité, la vie économique a été
également très touchée.

La ville est
complètement dépendante, de la capitale mais pas seulement. Ces dernières
semaines, les habitants ont été privés d'eau et d'électricité.  Là aussi, l'arrivée des soldats français a
permis de retrouver la liberté. Et beaucoup de Maliens le disent, l'entrée des
soldats français dans leur ville ressemble à une "deuxième
indépendance".

Les
militaires français sont 4.000 aujourd'hui au Mali. Les derniers arrivent
seulement dans le pays. Et le caporal Zoran, du régiment d'infanterie chars de marine de Poitiers, est persuadé qu'il y a encore du travail.

Le difficile processus de réconciliation

Dans les montagnes de l'Adrar des Ifoghas, au
nord de Kidal, tout d'abord il y a peut-être les sept otages français enlevés ici
et au Niger. Ensuite militairement,
rien n'est fini : les Français commenceront à quitter le Mali le mois
prochain, a dit le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Mais il va
falloir aussi, un peu comme en Afghanistan, former ou en tout cas accompagner,
les soldats maliens pour qu'ils prennent le relais avec les autres troupes
africaines impliquées dans le conflit

Et puis il
va falloir engager un processus de réconciliation politique. C'est ce
que cherchent déjà à faire les touaregs du MNLA, le Mouvement National de
Libération de l'Azawad, pour se refaire une virginité. Le
gouvernement de transition mis en place après le coup d'état de mars dernier a
désormais jusqu'au 31 juillet pour organiser de nouvelles élections.

 

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