Le rendez-vous du médiateur. Le cyclone Irma n’a-t-il touché que Saint-Martin ?
Depuis plus d’une dizaine de jours, le cyclone Irma est à la une de l’actualité.
Sur son passage, le cyclone Irma a laissé des paysages de désolation et des victimes. Les auditeurs ont été nombreux à réagir ou à poser des questions.
Érik Kervellec, directeur de la rédaction de franceinfo répond aux internautes et aux auditeurs avec le médiateur des antennes, Bruno Denaes.
Une actualité lourde impose des choix
Beaucoup d’auditeurs ont apprécié les informations, les reportages, les invités racontant ou expliquant cette terrible catastrophe météorologique. Mais certains estiment que la rédaction de franceinfo s’est trop concentrée sur les îles françaises, en oubliant que d’autres îles avaient également été lourdement touchées. Jean nous écrit : "L’île de Cuba est frappée de plein fouet. À peine une allusion et même pas de reportage. Faudrait-il la mort d’un touriste français pour qu’on s’émeuve un peu ?". "Pourquoi pas un mot sur Haïti ?", ajoute Françoise.
Érik Kervellec :"Nous avons en effet parlé de Cuba uniquement de Paris, car nous n’avons pas de journaliste résident sur place. Et envoyer des reporteurs est très compliqué, du fait du régime politique ; notamment, le délai d’obtention d’un visa est très long et difficile".
"Mais, pourquoi, en revanche, en avez-vous fait autant sur la situation en Floride ?"
C'est ce que demande Dominique. Certains - quelque peu complotistes - y voient d’ailleurs des raisons politiques : "Les habitants de Floride ont évidemment l’avantage de faire partie d’un grand pays impérialiste" … Des raisons logistiques… Et peut-être aussi politiques, mais liées aux postures de Donald Trump ?
E.K : "C’est l’un des hommes les plus "climato-sceptiques" : il y a une histoire à raconter de ce côté là… " Par ailleurs, Irma prévoyait l’apocalypse, et effectivement 6 millions de personnes ont été évacuées…"
Les coulisses des conditions de vie et de travail des reporteurs et des techniciens sur place
"Alors que plus rien ne semble fonctionner, comment les reporteurs vivent-ils à Saint-Martin et Saint-Barth ?", s’interroge Élodie.
E.K : "Les journalistes en reportage sur place vivent dans les mêmes conditions que les habitants. Les autorités ont prévenu les rédactions, mais c’est une situation de crise que connaissent les reporteurs également en situation de guerre ; ils sont autonomes et se débrouillent…"
La radio d’urgence à Saint-Martin et Saint-Barth pour venir en aide aux sinistrés
Une initiative qui a épaté de nombreux auditeurs, c’est la rapidité avec laquelle franceinfo a monté cette radio : le dispositif et la mobilisation : émetteurs, mobilisation de l’équipe, en plus de leur journée, langue créole...
E.K : "Il s’agit d’une mission de service public, de proximité. Tout cela n’a été possible que sur la base du volontariat et grâce à TDF qui a remis en service les émetteurs."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.