"Il n'y a plus d'ophtalmos dans certains départements"
Faux.
Au 1er janvier dernier, tous les départements français avaient bien des ophtalmos installés sur leur territoire. C'est ce que montre le dernier atlas de la démographie médicale publié chaque année par le Conseil de l'ordre des médecins.
Pour autant, cela ne veut pas dire que la situation est rassurante. Patrick Pelloux pourrait bien avoir raison dans les années qui viennent. Dans une dizaine de départements les plus ruraux, on compte moins de huit ophtalmos. Ils ne sont par exemple que trois en Lozère, quatre en Creuse et six en Ariège. A contrario, c'est évidemment dans les grandes villes qu'on en compte le plus, jusqu'à 540 à Paris.
De ophtalmos moins nombreux dans les deux tiers des départements
Mais pour bien se rendre compte de la situation, il faut prendre en compte la population des territoires. En l'occurence, le Conseil de l'ordre explique que 42 départements ont une très faible densité, avec moins de six ophtalmos pour 100.000 habitants.
Par ailleurs, leur nombre diminue constamment dans les deux tiers des territoires, et notamment parce que la plupart sont des libéraux qui partent à la retraite. En Creuse par exemple, les quatre médecins ophtalmos ont 61 ans de moyenne d'âge.
Six mois d'attente pour un rendez-vous
Sans surprise, tout cela a des conséquences sur la prise en charge des patients. D'après une étude publiée l'an dernier pour le groupe privé Point vision, il faut attendre plus de six mois pour décrocher une rendez-vous chez un ophtalmo dans la Loire, le Finistère ou La Manche, contre une grosse vingtaine de jours à Paris.
Sources
Atlas de la démographie médicale en France, Conseil de l'ordre des médecins
Etude nationale d'évaluation d'accès à la consultation en ophtalmologie, Yssup research pour Point vision
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