Le vrai du faux. "Les auteurs présumés d'accidents mortels sont des hommes à 80%" ?
Voilà ce qu'affirme la sénatrice UDI Chantal Jouanno. Et elle a raison. Pour autant, les femmes ont plus d'accidents, mais ils sont moins graves.
Chantal Jouanno a voulu tordre le cou à l'idée reçue sur les femmes au volant lors de son passage sur Public Sénat vendredi 7 octobre :
"Les auteurs présumés d'accidents mortels sont, à plus de 80%, des hommes. A plus de 80% des hommes, c'est énorme !"
Les hommes à l'origine de la quasi-totalité des accidents mortels ?
Vrai. 82% des auteurs présumés d'accidents mortels sur la route sont des hommes, d'après le bilan de la Sécurité routière pour l'an dernier.
Dans le détail, lorsque l'alcool ou la drogue sont impliqués dans un accident mortel sur la route, un homme est au volant 9 fois sur 10 et 7 fois sur 10 quand la vitesse est en cause.
Un comportement à risque qui se retrouve également dans les infractions routières puisque les femmes ne représentent qu'un tiers de l'ensemble des points retirés sur les permis de conduire.
Les femmes ont plus d'accident mais ils sont moins graves
Si les hommes roulaient comme les femmes, il y aurait donc sans doute moins de victimes sur les routes... mais pas moins d'accidents.
Ce que dit la Fédération française des sociétés d'assurance, c'est que les conductrices font beaucoup plus souvent jouer leur responsabilité civile lors d'accidents pour des dommages materiels ou corporels que les hommes.
Si on place tous les conducteurs assurés à un niveau de 100, les femmes arrivent à 104 en fréquence d'accidents, les hommes à 96.
Par contre, le coût des accidents pour les assurances est beaucoup plus élevé chez les hommes. Au final, ce que les assureurs appellent la sinistralité, c'est-à-dire le ratio entre le montant des sinistres qu'ils doivent dédommager et les primes qu'ils ont encaissé, est beaucoup plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
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