Le vrai du faux. "Les Parisiens perdent 20 mois d'espérance de vie à cause de la pollution"
Voilà ce qu'affirme le député européen et candidat à la primaire EELV Yannick Jadot. Plutôt vrai, à condition de parler d'espérance de vie à 30 ans et si l'on prend en compte un abaissement des particules au niveau des communes les moins polluées.
Voilà donc ce qu'a dit l'eurodéputé EELV sur LCP le 6 octobre dernier :
"Vous savez, en étant à Paris, on perd 20 mois d'espérance de vie, simplement à cause de la pollution de l'air."
20 mois d'espérance de vie en moins à cause de la pollution ?
Plutôt vrai. La dernière étude qui fait référence sur le sujet a été publiée en juin dernier par Santé publique France, l'agence nationale de santé publique. Elle précise qu'en réduisant les niveaux de particules fines, le gain d'espérance de vie à 30 ans serait de 27 mois pour les Parisiens. Au niveau national, le gain serait en moyenne de 9 mois, grâce à la baisse de morts liées aux maladies cardiovasculaires, pulomonaires ou aux cancers.
L'air pur de la montagne à Paris...
Sauf que ces chiffres ne valent que si les niveaux de particules fines PM2.5 étaient équivalents à ceux observés dans les communes rurales les moins polluées en France, c'est-à-dire les villages des Alpes ou des Pyrénées. Bref, il faudrait que Paris ait le même air pur qu'en montagne... ce qui est peu réaliste.
Gain variable selon le scénario
L'étude s'est également penchée sur d'autres scénarios plus crédibles. Si on baissait la pollution au niveau de ce que recommande l'Organisation mondiale de la Santé, les trentenaires gagneraient 17 mois d'espérance de vie à Paris, 4 mois au niveau national. Si on baissait les taux de particules fines PM2,5 étaient abaissés à ce que prévoyait le Grenelle de l'environnement, ce serait 8 mois en plus à Paris et 3 mois sur l'ensemble de la France.
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