Le vrai du faux. Les rumeurs sur le nouveau contrôle technique
Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Vendredi, un nouveau contrôle technique entre en vigueur le 20 mai prochain, suscitant de nombreux fantasmes et fausses informations.
Voilà les principales rumeurs qui circulent sur le nouveau contrôle technique, dont l'entrée en vigueur est prévue le 20 mai prochain.
Une réforme voulue par Emmanuel Macron et le gouvernement ?
Faux. Le nouveau contrôle technique est en fait l'application d'une directive européenne qui date de 2004. Le texte, qui affiche un objectif de "zéro morts d'ici 2050", réclame notamment une harmonisation des contrôles techniques dans tous les États membres. En France, c'est un arrêté de mars 2017 qui précise les nouvelles modalités du contrôle technique. Ni l'actuel gouvernement ni Emmanuel Macron n'en sont donc à l'origine.
Un contrôle technique plus corsé avec deux fois plus de points de contrôle ?
Faux. Contrairement à ce qu'on peut lire, le nombre de points de contrôle augmente légèrement mais n'explose pas. En mai prochain, il y aura environ 130 points de contrôle contre un peu plus de 120 actuellement. Par contre, le nombre de défaillances va largement augmenter, passant de 200 à 400.
Les conducteurs n'auront que 24 heures pour faire réparer leur voiture ?
Faux. Là encore, c'est une rumeur largement partagée, y compris dans la presse. Ni la directive européenne, ni l'arrêté français n'exigent des réparations dans les 24 heures. Comme aujourd'hui, les conducteurs auront deux mois pour faire les réparations nécessaires en cas d'échec au contrôle technique.
Par contre, au cas de "défaillance critique" sur un véhicule, le propriétaire a effectivement jusqu'à "la fin de la journée" pour procéder aux réparations nécessaires. Si ce n'est pas fait, le conducteur n'a pas le droit de rouler.. sous peine d'une amende de 135 euros.
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