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Le vrai du faux. Non, il n'y a pas d'arnaque aux porte-clés connectés

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, des portes-clés distribués gratuitement et soi-disant équipés d'un traceur GPS.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un faux message de la gendarmie des Haute-Saône circule sur Facebook (CAPTURE ECRAN / FACEBOOK)

Depuis début juin, un message, partagé plus de 150 000 fois sur Facebook donner à voir à l'internaute un porte-clés sur lequel on peut lire : "De la part du lieutenant Daval de la gendarmerie de Haute-Saône. N'acceptez pas ces portes clés". Puis, un long message :"Attention, en ce moment, il y a des porte-clés avec jeton qui sont distribués gratuitement près des pompes à essence et sur des parkings. Ne les acceptez pas, il y a une puce à l'intérieur. Les criminels peuvent ainsi vous suivre jusque chez vous, et vous cambrioler. Selon la police, c'est le travail des Roumains. Faites circuler de toute urgence".

Une histoire farfelue 

Mais cette annonce semblait étrange. En effet, il faut être inventif pour imaginer  que des cambrioleurs se procurent déjà des dizaines de porte-clés yinsèrent des traceurs GPS, les distribuent gratuitement, suivent les voitures, rester potentiellement des heures en planque avant de cambrioler. Celà fait quand même beaucoup pour un simple cambriolage. Nous avons donc contacté la gendarmerie de Haute-Saône pour parler à ce fameux lieutenant Daval. 

Et là, souci, pas de lieutenant Daval. Enfin, pour être précis, il est parti à la retraite il y a quatre ans. Et avant cela, il animait des réunions de sensibilisation et de prévention pour les personnes âgées en Haute-Saône. C'est peut-être dans ce cadre que son nom a été rattaché à cette légende urbaine. En tout cas, à la gendarmerie de Haute-Saône, on est formel : aucune affaire de cambriolage au porte-clé connecté. 

Une histoire qui vient d'Afrique du Sud 

Alors on en trouve la trace récemment en Suisse, en Belgique en Malaisie ou aux États-Unis dans des versions plus ou moins adaptées au pays en question.  Mais en fait, d'après le site américain snopes, c’est en Afrique qu'il faut trouver la source de cette rumeur.

En 2008, en Afrique du Sud, Caltex qui gère des stations-service se met en tête de distribuer des porte-clés lumineux pour faire de la pub pour son diesel. Sauf que très vite, des mails circulent, affirmant qu'il y a donc un traceur à l'intérieur. Caltex a démenti, la police sud-africaine a à l'époque tenté d'éteindre la rumeur. Raté ! Dix ans plus tard, elle traîne désormais du côté des parkings de supermarché à Vesoul.  

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