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Le vrai du faux. Si, Emmanuel Macron dénonce régulièrement le terrorisme islamiste

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les déclarations de Virginie Calmels, vice-présidente des Républicains, qui affirme qu'Emmanuel Macron ne nomme jamais l'islamisme radical.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Virginie Calmes, vice-présidente des Républicains, invitée de franceinfo le 14 mai 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Invitée de franceinfo lundi 14 mai, Virginie Calmels, vice-présidente du parti Les Républicains, s'en est pris à Emmanuel Macron, et plus particulièrement à sa manière de réagir aux attaques terroristes : "Je suis étonnée, tout simplement, par le fait de ne pas désigner le mal. On met constamment un voile pudique, comme si on ne voulait pas expliquer que le problème, c'est l'islamisme radical. Ce n'est pas la laïcité qui est radicale dans notre pays, c'est l'islamisme. Et il ne le désigne pas, il ne le nomme pas, il est étonnamment absent".

C'est aussi une critique que l'on retrouve beaucoup sur les réseaux sociaux depuis l'attaque au couteau du samedi 12 mai, qui a fait un mort et quatre blessés dans le deuxième arrondissement de Paris. Emmanuel Macron avait réagi sur Twitter.

Mais c'est faux. Emmanuel Macron n'a pas employé le terme "terroriste islamiste" dans son tweet, mais il le fait régulièrement, comme lors de son discours du 29 août 2017 devant les ambassadeurs à L'Elysée : "Assurer la sécurité de nos concitoyens, faire de la lutte contre le terrorisme islamiste, la première priorité de notre politique étrangère. Oui je parle d'un terrorisme islamiste et j'assume complétement l'emploi de cet adjectif. Car rien ne serait plus absurde que de nier le lien entre les actes terroristes que nous vivons et une lecture à la fois fondamentaliste et politique d'un certain islam".

Même chose lors de l'hommage au colonel Arnaud Beltrame, tué dans l'attentat de Trèbes. "Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que nous combattons. Ce que nous combattons, c'est aussi cet islamisme souterrain qui progresse par les réseaux sociaux, qui accomplit son œuvre de manière invisible."

Depuis son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron a donc régulièrement parlé de terrorisme islamiste ou d'islam radical dans une vingtaine de discours officiels.

En résumé. Virginie Calmels peut tout à fait estimer que le président n'agit pas assez en la matière ou encore que les actes ne sont pas à la hauteur de ses déclarations. Mais elle a tort d'affirmer qu'il ne parle jamais de terrorisme islamiste.

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