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Xavier Beulin : "Sur 100€ d'aliments, 7€ reviennent aux agriculteurs"

Le président de la FNSEA affirme donc ceci : "Sur 100€ de valeur alimentaire dans votre caddy aujourd'hui, vous avez 7€/7€50 qui revient à l'agriculteur." Vrai ou faux ?
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Xavier Beulin dit-il vrai sur la part agricole sur 100 euros d'achats alimentaires © Maxppp)

Xavier Beulin parle de ce que l'on appelle "la décomposition de l'euro alimentaire", effectuée par l'Observatoire de la formation des prix et des marges sur les produits alimentaires. Dans le détail, quand on dépense 100 € en produits alimentaires, la plus grande partie concerne les importations puis le commerce, les services, l'industrie, les taxes et enfin l'agriculture et la pêche.

  (La décomposition de l'euro alimentaire © Observatoire des prix et des marges)
"En réalité, en achetant dans un rayon de supermarché, vous payez des services commerciaux, des transports et d’autres produits industriels. Ainsi, la partie agricole et agroalimentaire du panier alimentation du ménage est extraordinairement faible, même si, paradoxalement, la dimension symbolique agricole de notre comportement alimentaire reste importante ", notait Philippe Chalmin, le président de l'Observatoire des prix et des marges devant une commission parlementaire en 2012.

Baisse de cinq euros de la part agricole en 13 ans

Ceci dit, la répartition globale ne montre pas les écarts entre les différents produits alimentaires. La situation est en fait très variable en fonction des produits et du prix des matières premières. Le blé ne représente par exemple que 8% du prix d'une baguette, le lait représente 16% du prix d'un yaourt alors que 30% du prix d'un roti de porc revient à l'agriculteur.

Ces variations n'empêche cependant pas une tendance de fond sur l'euro alimentaire. En l'espace de 13 ans (entre 1995 et 2008), la chute est de cinq euros sur la part agricole et de un euro pour l'industrie agroalimentaire.D'après l'Observatoire des prix et des marges, cela s'explique surtout par l'externalisation des emplois dans l'industrie, la montée des importations ou encore le développement de la publicité. 

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