Cet article date de plus de douze ans.

La quête de l'eau

Ce sont deux frères, la trentaine, l'un est père de famille, et depuis une dizaine d'années ils parcourent le monde pour observer la corrélation entre l'eau et les hommes.
Article rédigé par Régis Picart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Juste après
leurs études, Geoffroy et Loïc de la Tullaye se sont lancés dans un tour du
monde pour voir comment, dans certains pays, les hommes et les femmes doivent
faire face au manque d'eau et à l'inverse comment dans les pays développés
l'eau est devenue une ressource que l'on gaspille.

Après cette
première expérience, les deux frères ont descendu le Yangtsè-kiang, de la
source à l'embouchure. Plus ils descendaient, plus les points d'eau se
rapprochaient des habitations. Vers la source du fleuve, le point d'eau était à
trois heures des maisons, puis à cent mètres, puis plus bas encore au milieu du
village, ensuite, à l'entrée des maisons et finalement un robinet dans
quasiment toutes les pièces à Shanghai.

Dans une série
de documentaires diffusée à partir de lundi sur France 5, Geoffroy et Loïc de
la Tullaye tentent de répondre à cette question : "Avons-nous assez d'eau
sur terre pour nourrir neuf milliards d'habitants en 2050?". Ils ont suivi
le grand Rift africain de l'Ouganda jusqu'à Israël. Treize mille kilomètres
pour voir comment ces peuples s'organisent pour gérer la rareté de l'eau. Si la
sécheresse a toujours existé, la croissance démographique rend plus
problématique cette rareté.

Mais Geoffroy
de la Tullaye insiste sur le fait que cette gestion de l'eau se pose aussi aux
portes de  l'Europe et qu'elle influence
beaucoup le développement de nos sociétés....

"Moi, j'étais persuadé que le problème de l'eau,
c'était un problème du continent africain. Mais pas du tout ! On quitte
l'Europe pour aller en Roumanie, vous avez encore une personne sur deux qui
boit de l'eau qu'elle va puiser elle-même à la main. Une personne sur deux en
Roumanie. On est allé dans le delta du Danube, il y a encore des gens qui vont
directement boire l'eau à l'embouchure du fleuve sur la mer Noire. Donc, oui,
la question de l'eau est primordiale chez eux, elle est primordiale chez nous
sauf que nous, on a peut-être ce petit avantage c'est que eux portent l'eau,
nous, on en parle. On a évacué cette question de porter l'eau. A part quand on
va dans un magasin pour acheter des bouteilles d'eau. Et voilà, nous, on a
cette chance d'avoir évacué du temps grâce à de l'eau courante pour pouvoir
dégager ce temps et le mettre sur d'autres activités."

Geoffroy et
Loïc de la Tullaye consacrent tout leur temps à cette quête de l'eau. C'est un
véritable engagement. Pour sillonner le monde à bord de leurs deux side-cars,
ils ont vécu longtemps avec le RMI. Aujourd'hui, ils commencent à en vivre en
mettant leur savoir au service des entreprises. 

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