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Après une nuit de violence, l'armée est au Caire

Images de guérilla urbaine hier aux abords du palais présidentiel au Caire où les pros et anti-Morsi se sont affrontés. Ce jeudi matin, l'armée a fait son entrée aux abords du palais. Le président Mohamed Morsi devrait s'exprimer ce jeudi, pour la première fois depuis le début des manifestations.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

La presse indépendante parle de quatre morts, mais le
ministère de l'intérieur ne confirme pas et fait état de plus de 350 blessés.

L'armée se pose dans un premier temps en arbitre et reste
uniquement présente devant le palais avec cinq
tanks et au moins neuf véhicules blindés
pour tenter d'enrayer les violences qui ont duré une bonne partie de la nuit.

Depuis près de deux ans l'Egypte a connu
de nombreuses nuits violentes, mais cette nuit a vu s'affronter des civils
contre des civils. Un traumatisme fort pour les Egyptiens.

Vendredi se profile une nouvelle journée de manifestation et
contre manifestation.

 

"L'armée va encore une fois jouer le rôle d'arbitre et de
rétablissement de la sécurité, s'il y a besoin, d'autant plus que l'appareil
judiciaire est complètement neutralisé par des décisions malheureuses et
maladroites du Président Morsi
", explique Hasni Abidi est un politologue et
spécialiste du monde arabe. Il est directeur du Centre d'études et de recherche
sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.

"Les islamistes des Frères musulmans sont très confiants et c'est pour cela qu'ils poussent le Président Morsi à maintenir la date du référendum du 15 décembre parce qu'ils sont certains d'aller voter en disant : celui qui vote oui ira au paradis et celui qui vote contre ira en enfer. C'est pour cela que les non religieux veulent arrêter le processus de référendum et annuler la déclaration constitutionnelle. "

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