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Les derniers vœux des présidents. Valéry Giscard d'Estaing, le 31 décembre 1980

Cette série s’intéresse jusqu’au vendredi 31 décembre aux vœux des présidents de la République, mais à des vœux très particuliers, et qui raisonnent avec ceux que formulera Emmanuel Macron dans quelques jours : les derniers vœux d'un mandat.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président de la République Valéry Giscard d'Estaing lors d'une conférence de presse à l'Elysée à Paris le 26 juin 1980. (- / AFP)

Étonnant, atypique début de vœux présidentiels que ceux de Valéry Giscard d’Estaing en ce 31 décembre 1980. À quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la République est en plutôt bonne posture. Les sondages du mois de décembre le donne vainqueur du second tour, plus ou moins largement mais toujours vainqueur face à François Mitterrand qui s’est imposé comme le candidat socialiste début novembre.

On est surpris de n’entendre aucune allusion directe à l’élection présidentielle. C’est comme si celle-ci n’allait pas avoir lieu sauf à bien écouter ce que dit Giscard. Il tend les enjeux pour la France de 1981 et en creux l’on entend le risque qu’il y aurait pour les Français à lâcher la proie, lui, pour l’ombre, les socialistes.

N’oublions pas que jamais les socialistes n’ont encore eu le pouvoir sous la Ve République et que la droite les dépeint comme des quasi communistes qui ont tout de même tenté l’expérience d’un programme commun dans les années 1970. Le président Valéry Giscard d’Estaing met en garde contre le risque que courrait, selon lui, la France à changer de président de la République. 

"Il faut peu de choses pour détruire l'image d'une nation : le relâchement, l'impatience, la désunion. L'année 1981 sera encore une année difficile."

Valéry Giscard d'Estaing

le 31 décembre 1980

Giscard finit avec lyrisme ses vœux et quand l’on sait que quelques mois plus tard, il terminera son ultime prise de parole par un "Au revoir" lugubre et devenu mythique, on mesure que l’année de bonheur qu’il demandait à la providence ne lui aura pas vraiment été accordé.

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