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"Retour à Séoul", l'art de la fuite de Davy Chou

Lorrain Sénéchal évoque les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "Retour à Séoul" de Davy Chou et "Interdit aux chiens et aux Italiens" d'Alain Ughetto.
Article rédigé par Thierry Fiorile, Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Retour à Séoul" de Davy Chou. (LES FILMS DU LOSANGE)

Avec Retour à Séoul, Davy Chou signe son deuxième film, il est franco-cambodgien et raconte ici le parcours chaotique d'une jeune française adoptée, qui va en Corée, pays de ses parents biologiques.

Une jeune femme bien parisienne, frondeuse, cash, pas toujours aimable d'ailleurs, qui sur un coup de tête débarque à Séoul, elle n'a avec elle qu'une photo de sa mère. Freddie se décide finalement à entamer la longue procédure pour retrouver ses géniteurs, elle rencontre d'abord son père et sa famille, et ça ne se passe pas très bien : la barrière de la langue, les incompréhensions culturelles, assez drôles, et une bonne dose d'arrogance, quand les émotions, de part et d'autre, sont trop fortes, Freddie s'emporte, et c'est tout le charme de ce film.

Que cherche-t-elle vraiment ? L'idée audacieuse de Davy Chou, c'est de raconter cette histoire sur plusieurs années, au gré d'allers-retours entre Paris et Séoul. Freddie s'installe en Corée, puis repart, puis revient : un parcours initiatique rythmé par son caractère tempétueux.

Interdit aux chiens et aux Italiens d'Alain Ughetto

Un film d'animation tourné en stop motion, avec des personnages comme des poupées, dans des décors fabriqués. Le réalisateur, à l'accent provençal chantant, nous raconte l'histoire de sa famille, d'origine italienne, piémontaise plus précisément, dont les hommes sont venus travailler en France, au XXe siècle, selon les soubresauts des guerres, et pour fuir la famine.

Des travailleurs qui cassaient des pierres, construisaient des routes et des ponts, et cultivaient leur terre. Le tout à travers une technique d'animation de marionnettes, image par image, et de la bonne vieille pâte à modeler.

Le récit est beau, attachant, original, et triste aussi parce que très marqué par la mort de personnages, parfois jeunes, emportés par des maladies. Alain Ughetto a voulu faire ce récit que sa famille ne faisait pas. 

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