Le goût de la nourriture entre un four traditionnel et un micro-ondes
Pourtant, c'est le même rôti. Alors pourquoi ?
Parce que la technique des micro-ondes n'exige que quelques
instants de cuisson. Pas assez pour que l'arôme ait eu le temps de voyager
partout dans la cuisine, et donc que vous ayez eu le temps de le sentir.
Or la sensation de goût naît d'une multitude de facteurs . La
langue est seulement capable de faire la différence entre quatre saveurs :
amères, acides, salées et sucrées. Le goût se complète par les sensations
tactiles (saveurs âcres, astringentes, gommeuses), thermiques (fraîches, tièdes
ou chaudes), et olfactives.
C'est par l'odeur qu'on distingue le fumet des viandes ou le
bouquet des vins, même avant de les avoir en bouche. La classification de
Zwaardemaker (qui fait autorité depuis 1930) dénombre neuf odeurs de base. Leur
combinaison offre à l'odorat plusieurs milliers de parfums différents. Ils
s'additionnent aux sensations gustatives pour créer un plaisir complet.
Enfin et surtout, dans la cuisson longue, les bonnes odeurs
qui s'échappent petit à petit du four chatouillent vos narines et déclenchent
un réflexe fondamental : la sécrétion de sucs gastriques qui facilitent la
digestion. Au final, un plat cuisiné à l'ancienne vous laissera une meilleure
impression. Parce que vous l'aurez mieux digéré.
C'est dans les nouvelles recettes qu'on rate les meilleures
soupes. Jusqu'à preuve du contraire...
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