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Les Pourquoi. Pourquoi le roi Dagobert a-t-il mis sa culotte à l’envers ?

C'est l'histoire célèbre d'un bon roi mérovingien du VIIe siècle. Philippe Vandel s'est penché sur la légende et sur la réalité de ce récit en ce samedi pascal...

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vandel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Illustration du Roi Dagobert posant la première pierre de l'Abbaye de St Denis.  (STEFANO BIANCHETTI / CORBIS HISTORICAL / GETTY IMAGES)

Vous connaissez cette comptine, Le bon roi Dagobert... On l’apprend dans toutes les crèches et toutes les maternelles. Faut reconnaître que quand on a 4, 5 ou 6 ans, mettre sa culotte à l'envers, c'est très drôle. Surtout si on dirige le pays.

Mais pourquoi ce bon roi a-t-il fait cela ?

Était-il distrait à ce point, ou totalement barré ? Ni l’un, ni l’autre. Dagobert Ier a régné de 622 à 639. Il était roi de Bourgogne, puis roi des Francs. Saint-Éloi, son principal conseiller, était l’évêque de Noyon. Est-ce que Dagobert mettait sa culotte à l'envers ? À la connaissance des historiens : jamais. Seulement dans la chanson. Un classique qui remonte non pas aux Mérovingiens, mais à l'Ancien Régime. Une chanson que tout le monde s'est réappropriée. Y compris Charles Trenet, qui a inventé des paroles, comme beaucoup d’autres avant lui, et même après. On peut aussi citer aussi Charles Péguy ou Colette Renard. 

Se moquer de Louis XVI : là est la clé du Bon roi Dagobert

En réalité, il s'agit d’une chanson que chantait le peuple avant la Révolution Française pour se moquer, non pas de Dagobert, mais du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette. Afin de ne pas subir la censure, le nom du monarque absolu a été remplacé par Dagobert. Aucun risque de les confondre : personne ou presque ne le connaissait. En revanche, contrairement à Dagobert, Louis XVI était réellement distrait. Mais officiellement, la chanson ne parlait pas de lui, donc aucun risque de finir en prison.

La même chanson a ensuite brocardé Napoléon III. Et ce n’est pas fini. 

Jusqu’à preuve du contraire. 

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