En Anjou, un village étoilé

Régis Dangremont ne cherche pas spécialement à se placer sous les projecteurs. Le village de Saint-Quentin-lès-Beaurepaire (49) dont il est le maire a choisi de limiter la pollution lumineuse, en réduisant l'intensité de l'éclairage public et en le coupant entre 22h30 et 6h30.

"On n'a pas besoin d'un éclairage des rues du village toute la nuit , affirme le maire. Quand on rentre chez soi tard, on a tous une lampe de poche dans sa voiture pour trouver ses clés et ouvrir sa porte" .

Outre la diminution de la facture d'électricité (baisse estimée à 37%), cette politique permet un respect du vivant : tout comme les êtres humains, les animaux et les plantes ont besoin d'une altenance jour/nuit. Quant aux animaux nocturnes, comme les chauves-souris et certains rapaces, ils trouvent leur équilibre et sont au maximum de leur activité lorsque la nuit est noire.

Enfin, les astronomes peuvent trouver, dans ce village de 300 habitants situé dans le Maine-et-Loire, une pureté du ciel nocturne indispensable à toute observation.

L'Association Nationale de Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturne (ANPCEN) a ainsi labellisé 216 communes en France en leur délivrant le titre de "ville ou village étoilé", pour leur politique en matière d'éclairage public. Saint-Quentin-lès-Beaurepaire a reçu, l'an dernier, la distinction suprême : les 5 étoiles.