Réinsertion et recyclage, ou comment se rendre doublement utile
L'idée n'est pas nouvelle. Elle est venue d'un groupe d'habitants de Poligny (Jura) en 1978 : faire de la réinsertion professionnelle en proposant une activité de recyclage aux personnes qui ont connu un accident de parcours dans leur vie professionnelle et leur vie sociale. Réinsertion et recyclage : une façon de joindre l'utile à l'utile.
Depuis, l'Association de Lutte Contre le Gaspillage (ALCG) a pris de l'ampleur et s'est installée dans différentes villes du département ainsi qu'en Saône-et-Loire. "Nous recyclons les textiles, les papiers, restaurons les meubles et les bibelots", précise Christian Seigle-Ferrand, le président de l'association, alors que Rody Lahsinat, directeur du chantier, rappelle les bases de l'activité : "C'est un moyen de ramener les personnes petit à petit vers l'emploi, de leur faire acquérir des compétences techniques. Sans oublier le savoir-être, dans un environnement de travail dont elles ont été éloignées".
Ces contrats de réinsertion, d'une durée de six mois renouvelables, ils sont 95 à en bénéficier actuellement au sein de l'ALCG. Parmi eux, Régine, ancienne assistante notariale qui a connu de longues périodes de chômage. A Poligny, elle s'occupe des livres et de l'entretien des locaux. Quant à Valentin, il sort de plusieurs mois de difficultés. "J'ai fait de la prison, et là, je retrouve un cadre. Je contrôle les appareils électriques et électroniques avant de les mettre en vente au magasin" , explique-t-il, espérant que cette expérience lui permettra de retrouver ensuite un emploi dans une entreprise. L'ALCG possède des bric-à-brac ouverts à tous à Poligny, à Dole, à Morez et à Champagnole.
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