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Gérard Bekerman : "Mon pavé 2018 est contre les promesses politiques non tenues"

Olivier de Lagarde reçoit Gérard Bekerman, président de l’Association française d’épargne et de retraite, qui appelle à la stabilisation des règles fiscales. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gérard Beckerman, président de l'Afer. (DR)

Gérard Bekerman est le président de la plus grosse association d’épargnants en France, l’Afer (Association française d’épargne et de retraite), qui représente 735 000 adhérents pour 53 milliards d’euros épargnés. Il dénonce une "répression" des politiques contre les épargnants français, liée à l’instabilité fiscale suite aux changements de gouvernements.

Olivier de Lagarde : N’est-ce pas légitime qu’un gouvernement démocratiquement élu puisse mener la politique fiscale qu’il entend ?

Gérard Bekerman : C’est tout ce qu’on lui demande. Il y a eu des promesses faites par le président Emmanuel Macron, nous demandons qu’il les tienne. 

Quelles promesses ?

Quand il y a des doutes sur une interprétation fiscale, ce qui doit prévaloir c’est l’intérêt des épargnants, c’est-à-dire l’intérêt des contribuables. Il faudrait un article 1 du code général des impôts, qui n’existe pas. Nous avons fait des propositions au gouvernement pour qu’il le rédige. De même qu’il existe un article de la constitution qui respecte la propriété privée, il doit exister un article 1 du code des impôts qui respecte la stabilité des règles fiscales.   

Il faudrait brider les pouvoirs du politique en matière de politique fiscale ?  

Non, il faut ancrer la confiance dans la parole publique. Les projets qui sont proposés aux 17 millions des français qui ont la chance d’avoir un contrat d’assurance vie sont des projets obscurs, confus, illisibles. Les Français ont confiance dans l’immobilier, il faudrait qu’ils aient confiance dans tous les autres vecteurs d’épargne.

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