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Jean-Claude Skrela : "Mon pavé 2018 : stop à la chute de l’image du rugby français"

L'ancien rugbyman international Jean-Claude Skrela est l'invité de l'émission "Sous les pavés 2018". Il dénonce la mauvaise organisation du rugby français d'aujourd'hui. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-Claude Skrela, en 2016. (ANTHONY WALLACE / AFP)

Jean-Claude Skrela est un ancien joueur de rugby français, vainqueur du Grand Chelem en 1977 dans le tournoi, puis entraîneur du Stade Toulousain, sélectionneur de l’équipe de France et manager. Il défend la place et l’image du rugby qui partage des valeurs de solidarités et de cohésion, et dénonce l’incompatibilité de l’équipe de France avec les clubs.

Olivier de Lagarde : Y a-t-il un problème entre la Fédération française de rugby et les clubs,  ?

Jean-Claude Skrela : Oui, c’est un problème d’organisation. Quand je dis qu’il y a incompatibilité, c’est parce que l’intérêt des clubs, c’est de gagner, donc ils veulent leurs meilleurs joueurs à disposition, pour gagner. Or l’équipe de France a besoin de ces joueurs. Le deuxième point incompatible c’est que les clubs ont le droit de faire jouer pleins d’étrangers qui diminuent la masse globale de joueurs sélectionnables. Tous les jeunes joueurs qui ont des qualités, qui à moins de 19-20 ans gagnent leurs matchs et sont au plus haut niveau, n’ont pas la chance et la capacité de pouvoir jouer dans les équipes du Top 14. Donc ils ne sont pas capables d’acquérir les compétences de ce très haut niveau.

Vous avez gagné le Grand Chelem en 1977, le rugby de l’époque était très différent de celui d’aujourd’hui ?

Oui, il était différent dans son organisation, nous étions amateurs. On jouait pour le plaisir parce que moi, ça me coûtait de l’argent, je ne sais pas pour les autres…

Ça coûtait de l’argent de jouer en équipe de France ?

Oui, parce qu’on était obligé de prendre des jours de congés sans soldes pour pouvoir aller jouer en équipe de France.

Vous faisiez quoi comme métier à l’époque ?

J’étais professeur de sport dans un collège. Aujourd’hui ce sont des professionnels. Et au niveau du jeu, on n’était pas dans ce défi physique permanent, on était dans l’évitement, le jeu aéré, il y avait une autre philosophie de jeu.

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