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Macha Méril : "Mon pavé 2018 : contre l’envahissement de la publicité"

La comédienne Macha Méril est l'invitée d'Olivier de Lagarde. Elle s'insurge contre la publicité et son envahissement dans les villes, notamment sur les monuments.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Macha Méril, en septembre 2017. (MAXPPP)

Macha Méril est écrivain et comédienne. Elle met en avant l’omniprésence de la publicité et de l'agression visuelle constante dans nos vies. Particulièrement sur les bâtiments et les monuments des grandes villes, comme c’est le cas à Paris. Cette utilisation massive de la publicité, en plus de gâcher la beauté des monuments, renvoie l’homme à l’image de son inutilité et de sa dépendance aux objets, estime-t-elle.

Olivier de Lagarde : Il y a une interdiction de toute publicité sur les immeubles classés, mais depuis 2006 il y a une dérogation à condition que ces bâches masquent des échafaudages et que les recettes perçues soient affectées au financement des travaux. Autrement dit, ces grandes publicités sur les bâtiments permettent de les restaurer.

Macha Méril : Oh, allez ! Je pense qu’elles ne le permettent que pour une infime part, parce que ce n’est pas vrai. Les travaux sont en général importants pour ces immenses bâtiments, et je doute que ça puisse couvrir quoi que ce soit. En revanche il y a une sorte d'escalade, n’est-ce pas ? À qui aura la bâche la plus grande. C’est comme si on se vantait d’avoir des travaux plus important que d’autres. Ça c’est une illusion, c’est faux. Ça touche toutes les villes du monde. Paris est particulièrement affecté et je suis honteuse que les touristes, les visiteurs, voient ces bâches au lieu de voir le Louvre et la belle architecture du XVIIIe siècle. Ce qu’il y a de terrible aussi, c’est que ça donne le sentiment que la ville est à vendre.

Vous êtres contre la publicité ? Parce que pour vos films, vos pièces de théâtre, j’imagine que vous devez être contente d’avoir quelques affiches sur les colonnes Morris ou les murs de nos villes.

Mais ça c’est tout à fait différent. Ça c’est un travail de communication, nous faisons connaître l’existence de nos spectacles.

Mais ces marques font connaître l’existence de leurs téléphones !

Franchement ! D’abord je ne suis pas sûre qu’ils les vendent tellement grâce à ces publicités. C’est tout à fait autre chose. C’est une sorte de surenchérissement pour montrer la puissance. Moi, depuis 1968, je suis farouchement contre la publicité qui a d’ailleurs envahi nos vies. Qui a envahi nos téléphones, nos ordinateurs, les journaux... C’est terrible.

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