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Philippe Gabilliet : "Mon pavé 2018 est contre la sinistrose et pour le réveil de l’optimisme"

Olivier de Lagarde reçoit Philippe Gabilliet, professeur à l'ESCP Europe, qui lutte contre le scepticisme de nos sociétés et prône l'éloge de l'optimisme. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Philippe Gabilliet. (DR)

PhilippeGabilliet est professeur de psychologie et de développement personnel à l’ESCP Europe. Spécialisé dans la motivation et le management des équipes opérationnelles, et porte-parole de la Ligue des optimistes, il lance son pavé contre le pessimisme en France. En 2010 il publie un ouvrage de référence, Éloge de l'optimisme, réédité en poche aux éditions J'ai lu. 

Olivier de Lagarde : Pourquoi y a-t-il une sinistrose en France ?  

Philippe Gabilliet : Il y a une sinistrose pour une raison structurelle, c’est-à-dire que les Français sont, parmi les citoyens européens, ceux à qui on ne l’a fait pas. Dès le départ on nous a tous appris à l'école que le signe de l’intelligence c’est avant tout le doute, le scepticisme et l’esprit critique. On en a presque oublié l’esprit d’admiration alors qu’on est quand même dans un pays où, au-delà de tous les problèmes qu’il y a, et ils sont nombreux, on a tout un tas de raison de garder confiance. (…) Les Français semblent être les premiers à avoir du mal à trouver leur pays formidable, alors que les autres considèrent la France comme une destination extraordinaire.  

Il y a des Français pour qui c’est dur, il y a de la pauvreté, du chômage dans ce pays. Ces Français n’ont pas raison de se plaindre ?  

On confond très souvent… et d’ailleurs cela avait été dit par un de nos grands romanciers optimistes, Éric-Emmanuel Schmitt, qui un jour avait écrit : "Quel dommage que l’optimisme en France soit si souvent confondu avec sa caricature !". L’optimiste ce n’est pas celui qui vous dit que tout va bien. L’optimiste vous dit : ça ne va peut-être pas fort mais il y a de la ressource. Vous avez des gens qui vivent dans des situations tellement compliquées qu’exiger d’eux une injonction optimiste  serait mal venu et indécent.  

Comment fait-on pour améliorer l’optimisme ?  

Les médias ont leur responsabilité et l’éducation aussi. La première chose à faire c’est une pédagogie de l’admiration. Prenons de temps en temps un certain plaisir, non seulement à montrer ce qui va bien, mais à montrer ce que nous apprend ce qui va bien.

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