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Solange te parle : "Mon pavé 2018 est contre la sauvagerie sur les réseaux sociaux et dans les médias"

Solange te parle, de son vrai nom Ina Mihalache, est l'invitée d'Olivier de Lagarde. La YouTubeuse aspire à un climat plus sain sur les réseaux sociaux. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ina Mihalache, alias Solange te parle, en 2016. (MAXPPP)

Ina Mihalache est une écrivaine, vidéaste, monteuse et actrice canadienne, connue sous le nom de Solange te parle. Ses vidéos comptabilisent plus de 40 millions de vues sur YouTube et plus de 300 000 abonnés suivent sa page. En 2018, à l’ère où les réseaux sociaux et les médias deviennent les plus grands vecteurs de communication, elle jette son pavé contre la violence des propos virtuels. Son livre Autoportrait en chienne est paru début mars aux éditions l’Iconoclaste.

Olivier de Lagarde : C’est un pavé tout à fait symbolique et pacifique que vous lancez.

Ina Mihalache : J’aimerais bien, en fait, faire une petite montagne, vous savez comme ces petites stèles qu’on voit au bord de la mer où on pose un pavé sur l’autre. Mon idée c’est que les gens puissent se laisser une heure (…) avant d’envoyer leurs commentaires, leurs tweets, leurs statuts Facebook, et se demander si une heure après ça a encore du sens.

Des commentaires vous ont blessé ?

Ils me blessent et ils blessent en général parce que j’ai l’impression que ça devient une sorte de soupape des frustrations intimes de chacun. Ça vous place dans un état de captivité où il faut répondre, attaquer, contre-attaquer... D’une toute petite chose, on oublie de quoi on est parti, et il en résulte une sorte de battement cardiaque accéléré, de tension. C’est un effet en chaîne où la violence s’installe. 

Vous êtes très présente sur internet, mais pourquoi lisez-vous tous ces commentaires s'ils vous blessent ?

Ah non, je ne les lis plus. Quand on devient une personnalité, à ma toute petite échelle, on sent qu’on est une cible et que ça fait partie de nos tâches d’endosser ce rôle-là. Finalement, c’est plus simple pour les gens de s’en prendre à quelqu’un que de féliciter, d’encourager. On a tout de suite plus de personnalité à balancer, à dénoncer, et je le déplore un peu.

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