Ma vie d'après. "La Guerre des Etoiles" pour conquérir Mars
Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Neila est "La Guerre des Étoiles". Elle sera certainement la première à atteindre Mars !
Je suis La Guerre des Étoiles. Pas la saga cinématographique, mais la vraie guerre qui se joue en ce moment au-dessus de nos têtes : Objectif Mars ! En dix jours, trois pays ont lancé des sondes vers la planète rouge. Les Émirats arabes unis d’abord, avec Al Amal (l’espoir en arabe), qui a vocation à rester en orbite autour de la voisine de Jupiter. Un robot chinois, qui lui doit se poser sur Utopia Planicia, une région de Mars encore totalement inconnue. Et puis jeudi 30 juillet s’élancera depuis Cap Canaveral le rover américain Perseverance, qui lui doit chercher des traces de vies passées.
Le rêve, c’est d’un jour, à terme, envoyer l’homme sur Mars. On en est loin car les défis techniques restent nombreux, comme l’explique l’astronaute français Thomas Pesquet : "La rentrée atmosphérique sur Mars, on ne sait pas très bien faire. Il n'y a pas assez d'atmosphère pour nous freiner mais il y en assez pour nous échauffer, pour brûler donc il faut un bouclier thermique. Les radiations pendant le voyage sont un peu trop importantes pour l'être humain mais on voit bien qu'il y a des clefs technologiques. Si on sait voler beaucoup plus vite et bien, la mission est beaucoup moins lourde, il y a beaucoup moins de lancements. Le temps passé entre la Terre et Mars est beaucoup plus court donc on reçoit moins de radiations. La mission est plus légère donc la mission est plus facile. On sent bien que tout cela se dénoue."
Chine et Etats-Unis sont concurrents directs
Pour l’heure, la Chine rêve tout juste de faire atterrir son robot intact. Ce serait une première, jusqu’ici aucun autre pays que les États-Unis n’a réussi à se poser sur Mars. Les deux puissances se livrent à une course acharnée à la conquête spatiale. Les États-Unis y engloutissent chaque année 50 milliards d’euros, contre 10 pour la Chine. Donald Trump a demandé à la Nasa d'accélérer le retour américain sur la Lune à 2024, au lieu de 2028. Xi Jinping prévoit d’y envoyer des hommes d’ici une dizaine d’années. Pékin construit aussi sa propre station spatiale, prête dans deux ans en théorie. Et l’Europe dans tout cela ? Question posée à Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques : "Comme souvent l'Europe regarde le duel sino-américain pour la conquète de la puissance mais l'Europe est une puissance spatiale de plein droit avec Arianespace, avec le site de Kourou, avec l'Agence spatiale européenne. Donc l'Europe n'est pas du tout larguée même si elle ne met pas tous les moyens que mettent d'un côté la Chine et de l'autre les Américains, à la fois par leurs opérateurs privés et les opérateurs publics."
C’est d’ailleurs à bord d’une navette privée de l’Américain Space X que Thomas Pesquet rejoindra l’an prochain ISS. Pour revenir à l’Europe, le dernier sommet des 27, mi-juillet, s’est accordé sur un budget spatial de 13,3 milliards d’euros qui doit notamment permettre de concevoir la nouvelle génération de fusée Ariane 7.
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