Classes bi-langues : le froid entre l'Allemagne et la France
Dans ces classes, les élèves de 6e étudient l'allemand en même temps que l'anglais, et n'attendent pas la classe de 4e pour commencer la deuxième langue vivante. Au-delà de l'apprentissage, ces classes sont aussi l'occasion d'échanges scolaires avec des collèges d'Outre-Rhin. Le projet est de les abandonner et de faire commencer la deuxième langue vivante (LV2) pour tous les élèves, en 5e, soit un an plus tôt qu'actuellement.
Des enseignants et des autorités allemandes s'inquiètent
Ils estiment que l'intérêt pour la langue germanique va faiblir. On cite également le Traité de l'Elysée (1963) signé entre de Gaulle et Adenauer, par lequel la coopération franco-allemande se fondait sur la jeunesse, l'apprentissage mutuel des langues et les échanges.
L'affaire est observée en Autriche, pays germanique, même si l'enjeu n'est pas aussi fort qu'en Allemagne. Dans le système autrichien, le français n'est pas prioritaire mais c'est une langue que l'on respecte et on aimerait que l'allemand soit bien traité en France. La question intéresse en Suisse où le français est enseigné dans le territoire germanophone et à l'inverse, l'allemand dans la partie francophone.
Une pétition pour le maintien de ces classes bi-langues
Lancée par un groupe de députés au Parlement européen, une pétition circule en ce moment pour demander le maintien des classes bi-langues. Le 20 avril dernier, Mme Wasum-Rainer, ambassadrice d'Allemagne en France a fait part de ses inquiétudes à la ministre de l'Education nationale.
Marie-Christine Vallet
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