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Le Oui de la Suisse aux quotas d'immigration

Si le résultat était attendu en Suisse, il a surpris et fâché dans l'Union européenne. Par 50,3 % des voix, les électeurs suisses ont mis fin à la libre circulation des travailleurs européens dans leur pays. Analyse du vote et des conséquences avec Jean-Noël CUENOD, rédacteur-en-chef du mensuel suisse "La Cité" et Ana NAVARRO PEDRO, correspondante du journal portugais "Visao".
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

On ne peut considérer ce vote comme conservateur au sens des "Tea Party", car le 9 février, des électeurs de gauche ont aussi approuvé ces quotas d'immigration. Dans la votation, une deuxième question était posée sur la fin du remboursement de l'IVG par les assurances sociales suisses, la proposition a été rejetée par 70% des votants.

La Suisse du grand large contre la Suisse du terroir . Contrairement à ce que l'on a dit en France, il ne s'agit pas d'un vote de la Suisse alémanique, quand on voit que les villes de Zurich et de Bâle ont rejeté les quotas d'immigration. Le résultat du référendum montre plutôt une division de la Suisse en deux : celle qui est dans la mondialisation et celle qui en subit des conséquences, notamment avec la présence des travailleurs étrangers qui entraîne une baisse des salaires.

Même si la Suisse ne fait pas partie de l'UE, c'est une remise en cause de la mobilité dans l'Union européenne, un thème développé par l'extrême-droite, alors que la libre-circulation est un principe fondamental de l'UE.

Ce vote est-il un vote contre Bruxelles et les institutions ? L'europhobie va-t-elle passer par la xénophobie ?

 

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