Micro européen. Bioéthique : le débat français sur la GPA
Ouverts le 18 janvier dernier, les Etats généraux sur la bioéthique ont vu très vite surgir, en marge, un débat d'opinion sur la gestation pour autrui.
Sur cette question de la GPA, au cœur actuellement à Paris des Etats généraux sur la bioéthique, les pays européens sont partagés. Le recours à la GPA est interdit en France et dans sept autres pays de l'UE dont l'Espagne, légalisé ou admis dans d'autres états membres notamment aux Pays-Bas.
Comment voit-on ce débat français ailleurs en Europe ?
Exemples avec Peter Giesen, du journal néerlandais Volkskrant et Juan-José Dorado, correspondant du groupe de presse espagnol La Region. Pour Peter Giesen, c'est un étonnement, car la GPA "n'est pas vraiment au menu des Etats généraux, et des sujets comme la fin de vie ou la PMA (pour toutes les femmes) sont plus importants."
Juan José Dorado rappelle qu'au moment de la Manif pour tous, "on a laissé pour plus tard ce débat sur la GPA, il n'est donc pas surprenant que cela arrive maintenant."
Contrairement à la France, il n'y a pas de débat aux Pays-Bas
Les journaux néerlandais publient de temps à autre des "anecdotes" comme l'histoire d'une mère porteuse belge qui avait finalement renoncé à donner l'enfant au couple de néerlandais avec qui elle était en relation. Mais la question de la GPA ne donne pas lieu à "confrontation".
Pas de confrontation non plus en Espagne
Chez nos voisins espagnols, cette pratique est illégale, mais les enfants nés d'une GPA peuvent être déclarés au registre civil, s'ils sont nés dans un pays où elle a été légalisée. Selon les sondages, plus de 50% d'espagnols sont pour une autorisation de la GPA, et même 70% des personnes interrogées, à condition que "ce soit pour un couple hétérosexuel qui ne peut pas avoir d'enfant".
Les espagnols s'intéressent aux discussions en France, notamment parce qu'une autorisation de la GPA permettrait à des parents de venir ici, plutôt qu'en Ukraine ou aux Etats-Unis.
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