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Micro européen. Deux ans après l'attentat, l'édition allemande de "Charlie Hebdo"

Face à l'émotion soulevée en Allemagne par la tuerie à Charlie Hebdo, l'hebdomadaire satirique a lancé il y a un mois son édition en allemand vendue outre-Rhin.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Un journaliste lit Charlie Hebdo le 3 janvier 2017, près de deux ans après l'attentat visant le journal satirique.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Pour le deuxième anniversaire du drame, c'est donc en français et en allemand qu'a été publié un numéro spécial. Commentaires de Minka SCHNEIDER, rédactrice en chef de Charlie en version allemande et de Paolo LEVI, correspondant de l'agence italienne Ansa.

Dans les sociétés allemande et française, les débats sont les mêmes

A savoir, religion, islam, laïcité. Selon Minka Schneider, Charlie Hebdo peut apporter son "regard brut et violent" au moment où - avec l'arrivée des migrants - les Allemands se posent les questions que les Français se sont posées depuis un certain nombre d'années.

Les Italiens ont été touchés par l'attentat du 7 janvier 2015, rappelle Paolo Levi, au point qu'un bandeau noir avait été mis au bras de David, la fameuse statue de Florence. Si l'été dernier, les Italiens ont été choqués par la comparaison entre les victimes du séisme d'Amatrice et des "lasagnes au four", cette semaine, la presse italienne est revenue sur Charlie Hebdo et l'attentat. 

Dans cette année d'élections en France et en Allemagne, la satire apportée par le journal va "faire du bien"

Car beaucoup de journaux allemands hésitent à franchir des limites. Actuellement les deux pays traversent un "débat nombriliste" assez proche sur l'identité ou l'extrême-droite, il va falloir mettre en miroir les deux sociétés pour faire avancer les choses, par exemple sur le terrorisme ou la crise des migrants.

Les relations franco-allemandes sont en panne

Au début, Angela Merkel n'entendait pas l'appel de François Hollande à moins de rigueur budgétaire, aujourd'hui c'est l'inverse : il n'a pas suivi le choix de Mme Merkel sur l'accueil des migrants. L'un après l'autre, ils se sont tournés le dos.

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