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Micro européen. Espagne : Rajoy est parti mais la situation est incertaine

Coup de théâtre à Madrid, hier vendredi 1er juin : Mariano Rajoy et son gouvernement ont été chassés du pouvoir après le vote d'une motion de censure par le Parlement. 

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le leader socialiste Pedro Sanchez devient, le 1er juin 2018, le chef du gouvernement espagnol après le vote d'une motion de censure contre le gouvernement de Mariano Rajoy.  (OSCAR DEL POZO / AFP)

Mariano Rajoy et son gouvernement ont été chassés du pouvoir en Espagne hier vendredi 1er juin, après le vote d'une motion de censure par le Parlement. L'Espagne a un nouveau gouvernement mais il y a des inconnues pour l'avenir.

En quelques jours, les choses ont basculé pour Mariano Rajoy

En début de semaine, le chef du gouvernement espagnol devait échapper à la motion de censure dont il était menacé. Mais vendredi, cette motion a bien été votée par une majorité au Parlement, signant par là son départ et celui de son gouvernement. Retour sur cet évènement politique avec Marc Bassets, correspondant du journal espagnol El Pais.

Il faut remonter au 24 mai dernier, quand la justice espagnole a rendu son verdict

La justice espagnole s'est prononcée dans une affaire de corruption du Parti Populaire de M. Rajoy, "le grand parti conservateur espagnol", précise Marc Bassets, elle a estimé que le PP s'était livré à une "corruption à grande échelle". Ce verdict est venu après sept ans d'instruction, au cours de laquelle les enquêteurs avaient découvert que le PP avait mis en place une caisse noire au début des années 90.

Dès le lendemain, l'opposant socialiste Pedro Sanchez déposait une motion de censure et a réussi à regrouper autour de lui une majorité. Ce dernier a aussitôt pris la place de Mariano Rajoy, mais l'Espagne "entre dans un moment de doute". C'est en effet la première fois qu'un chef de gouvernement arrive sans élections législatives, et M. Sanchez dispose d'une minorité au Parlement espagnol.

Le parti de gauche Podemos, des indépendantistes catalans et des nationalistes basques ont soutenu sa motion de censure mais pourra-t-il vraiment gouverner avec "une coalition hétérogène ?"

La question de la Catalogne va-t-elle évoluer ?

Marc Bassets prévoit une "position moins dure" de la part de Madrid "un esprit d'ouverture" à l'égard des catalans, même s'il n'y a pas eu un accord de gouvernement avec eux, car Pedro Sanchez gouvernera seul.

Sur le plan européen, le parti socialiste de M. Sanchez comme le parti Podemos ne sont pas eurosceptiques et la question de sortir de l'UE ou de la zone euro ne se pose pas.

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