Micro Européen. Macron-Merkel : vers une relance franco-allemande et européenne ?
Le 15 mai, dès le lendemain de son investiture, le président Macron a rencontré Mme Merkel à Berlin, puis dans la semaine, il a installé un gouvernement dont la feuille de route est plutôt européenne. Pourtant il est trop tôt pour dire s'il y aura une relance franco-allemande ou européenne, selon Georg BLUME, correspondant du journal allemand Die Zeit et Nicholas VINOCUR de Politico.
Il ne faut pas s'attendre à un changement de position d'Angela Merkel dans l'immédiat, car elle doit attendre les élections législatives du mois de septembre en Allemagne, selon Georg Blume.
Vu des Etats-Unis, on attend de l'Europe une plus grande contribution au budget de l'OTAN et des échanges commerciaux avec les européens. Selon Nicholas Vinocur, c'est à l'Allemagne et à la France de montrer qu'il faut négocier avec l'Europe et pas en bilatéral avec des pays de l'UE.
L'Europe sociale toujours au programme ?
Après la nomination du gouvernement d'Edouard Philippe, avant de prédire quoi que ce soit, il faut d'abord qu'il passe le cap des législatives de juin. Georg Blume pose une question : Emmanuel Macron maintiendra-t-il le projet d'Europe sociale dont il avait parlé pendant sa campagne ? Ce sujet pourrait aller jusqu'à la confrontation avec l'Allemagne, aussi M. Macron pourrait choisir de ne rien faire dans ce domaine.
Pour avoir un levier d'action face à l'Allemagne, la France devra d'abord donner des preuves sur le plan écononomique : baisse du chômage, baisse des déficits et hausse de la croissance. Sans réformes, la parole d'Emmanuel Macron ne pèsera pas plus que celle de François Hollande estime Nicholas Vinocur.
En tout état de cause, si le nouveau président français veut faire bouger l'Allemagne, il va falloir la convaincre, car l'Allemagne va bien et n'a besoin de rien.
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