Cet article date de plus de neuf ans.

Porcs et production laitière, la crise agricole ne touche pas seulement la France

L'été 2015 aura été marqué par une crise chez les agriculteurs français. Jeudi dernier, 5.000 d'entre eux sont venus à Paris avec des tracteurs pour réclamer de nouvelles mesures. Cette démonstration de force est commentée par Solveig GRAM JENSEN, correspondante du journal danois "Jyllands Posten" et Angel CALVO, de l'agence de presse espagnole EFE.
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des agriculteurs venus manifester, sur le périphérique parisien © Maxppp)

En Espagne, il y a bien eu des tracteurs dans les rues, mais le mouvement était moins fort. Les éleveurs danois sont étonnés par ces manifestations mais peuvent comprendre les difficultés de leurs collègues français. Leurs élevages de porcs sont différents, la production est industrialisée, mais eux aussi sont frappés par la surproduction, et le gouvernement danois a même demandé à Bruxelles de pouvoir stocker les viandes de porc. Parmi ces élevages industriels, beaucoup pourraient fermer parce que leurs dirigeants sont endettés.

Les éleveurs sont moins directement touchés car les porcs appartiennent aux industriels qui les transforment, ce sont donc eux qui sont concernés par la baisse des prix sur les marchés.

Comme dans le reste de l'Europe et en France, le marché danois a été perturbé par l'embargo russe sur le porc européen.

Les producteurs se sont tournés vers la Chine, mais les chinois ne paient pas cher, aussi il faudra bien trouver des solutions si l'embargo russe est prolongé au-delà des 12 mois prévus.

Et puis s'ajoute la surproduction laitière, elle est très nette au Danemark comme en Espagne et date de la suppression des quotas laitiers en avril dernier.

Lundi 7 septembre, les 28 ministres de l'Agriculture vont se pencher sur toutes ces questions et on verra si la Commission européenne propose un mécanisme d'intervention pour soutenir les prix.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.