Ces femmes qui font un enfant toute seule
En France, la PMA (procréation médicalement assistée) n'est
autorisée que pour les couples hétérosexuels ayant deux ans de vie commune,
explique Corine Goldberger, de Marie Claire. Une situation paradoxale dans la
mesure où elles peuvent adopter.
Le projet de loi sur la famille envisage d'élargir les
indications de l'AMP (assistance médicale à la procréation) à certaines
indications sociétales, mais avant tout
vote d'une loi, il y aura à l'automne des états généraux sur la procréation médicalement
assistée sous l'égide du comité consultatif national d'éthique (CCNE). Cette
procédure, c'est une obligation de La loi
bioéthique de 2011 qui prévoit que le comité consultatif d'éthique
organisera des états généraux avant "tout projet de réforme sur les problèmes
éthique et les questions de société soulevées par les progrès de la
connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé ".
Ces femmes qui vont à l'étranger
De nombreuses femmes vont à l'étranger pour se faire inséminer.
Elles disent toutes la même chose : "Ma vie sans enfants n'avait
aucun sens ". Leur histoire ressemble à celle d'innombrables trentenaires
et quadras hétéros : des histoires qui n'ont jamais abouti sur un projet de
famille, et l'horloge biologique qui tourne, implacable. Les gynécos ne cessent de tirer la sonnette d'alarme :
passé 35 ans la fertilité féminine
plonge. Une réalité occultée par toutes ces stars, les Monica Belluci, Nicole
Kidman Maria Carey, qui deviennent mamans à plus de 40 ans.
Beaucoup pensent qu'elles sont irresponsables
Mais, elles se trouvent très responsables, contrairement à toutes ces
femmes qui cherchent "un étalon". Elles n'ont pas voulu faire un enfant dans le dos à un homme.
Elles préfèrent acheter le sperme d'un
donneur volontaire, qui peut être anonyme ou ouvert, comme au Danemark, c'est à
dire qui est d'accord pour être contacté par l'enfant à sa majorité.
D'autres pays en Europe ont donné l'autorisation : Belgique,
Danemark, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni, Là-bas toute femme en mal d'enfant peut
s'offrir une PMA, sans être stérile, juste parce qu'elle n'a pas d'homme dans
sa vie (ou parce qu'elle n'en veut pas!).
L'insémination sauvage
La PMA coûte cher et certaines recourent, alors, à l'insémination "sauvage". En Espagne, il faut compter 6.000 euros, non remboursés par
la Sécu, sans compter le voyage et l'hôtel.
Le besoin de sperme a d'ailleurs
fait naître des vocations masculines. Altruistes ou intéressés (moyennant rétribution!),
des hommes proposent de "rendre service",
grâce à une éjaculation "naturelle" (sous la couette) ou "à la seringue",
sur les forums de parents. " Un petit arrangement réprimé par la loi : deux
ans d'emprisonnement et 30.000 euros
d'amende selon le Code de la santé publique. Mais il y a peu de chance pour que
la police débarque en plein don de sperme sauvage. Le problème, c'est que le géniteur
risque de se manifester un jour, pour faire valoir ses droits et devoirs de père
sur l'enfant dont il est le père biologique.
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