Les raisons de nos engagements
Si les jeunes s’engagent c’est par conviction et par empathie. Très tôt, dès la petite enfance, nous sommes capables de ressentir ce qu’un autre ressent en face de nous. Nous possédons tous cette possibilité de percevoir l’autre comme à la fois semblable, je peux souffrir comme lui, nous sommes des êtres humains tous les deux, et comme différent, je sais néanmoins qu’il n’est pas moi.
Se mettre à la place d’un autre
Se mettre complètement à la place de l'autre, c'est à dire ressentir ce qu'il ressent, vivre ce qu'il vit, c'est bien sûr impossible. Nous sommes conscients, chacun, de notre existence en tant qu’individu, et cela commence dès l’âge de huit mois. Néanmoins, Béatrice Millêtre, psychologue, explique qu'il existe une différence dans les relations humaines entre "se mettre à la place" de quelqu’un et s'imaginer à la place de quelqu’un.
Dans le premier cas, on nie l'altérité, on s'impose en quelques sortes, on se projette. C'est le cas typique lorsque nous voulons donner un conseil et que nous disons "moi, à ta place, je ferais ceci ou cela". Nous avançons avec notre propre histoire, nos propres références. A l'inverse, la véritable empathie sera d'écouter, d'abord, puis de tenter d'entendre ce que l'autre exprime.
L’imagination relationnelle
Il faut faire preuve d'imagination relationnelle. Des techniques de développement personnel proposent des exercices de ce type dans lesquels il est proposé d'échanger sa place avec celle d'un autre participant après qu'il ait fait part de son problème. Cela tout simplement pour "débloquer" physiquement par ce simple mouvement notre capacité à changer de point de vue, à tenter de ressentir davantage celui de l'autre. On peut d'autant mieux comprendre la position de l'autre que chacun est conscient de ce qui lui appartient et de ce qui appartient à l'autre. Et ainsi s'ouvrir aux références de l'autre, et faire abstraction, au moins un peu, de nos propres références.
A lire : La bonté humain e, de Jacques Lecomte, Odile Jacob
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