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Mon info. À Bombay, plus tu klaxonnes, plus tu attends

Des boîtiers placés aux carrefours de Bombay détectent les bruits de klaxon, très nombreux en Inde. Plus il y en a, plus le temps d'attente est long. Dans l'espoir de voir les conducteurs se calmer et fluidifier la circulation.

Article rédigé par franceinfo, Edouard Marguier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un homme est monté sur un camion pour regarder l'ampleur d'un embouteillage à l'entrée de New Delhi (Inde). Photo d'illustration. (STR / AFP)

Bombay, en Inde, vit au rythme des klaxons. Dans cette gigantesque agglomération, l'une des plus peublées au monde avec près de 20 millions d'habitants, se croisent autant de mobylettes, voitures ou encore des rickshaw (ces taxis à trois roues)...
En sachant qu'en Inde, le klaxon en Inde est plus important que la ceinture de sécurité.. il signifie : "Attention je double, je passe, je freine ou tout simplement dégage, comme chez nous",  la police a remarqué que certains conducteurs pensent tout simplement que le klaxon est un bouton qui permet de faire passer le feu rouge au vert. C'est pour cela que depuis deux mois, les autorités ont donc inventé un système qui se résume ainsi : "plus tu klaxonnes, plus tu attends"

Comment ça marche ?

Des boîtiers ont été installés sur les feux rouges des intersections les plus empruntées. Ils mesurent le bruit. Une fois que cela dépasse 85 décibels... (cela correspondant au vrombissement d'une tondeuse à gazon), la durée du feu (indiquée sur un panneau) augmente. Sur une vidéo tournée par la police, on voit les conducteurs surpris mais qui comprennent vite et l'expliquent à leurs voisins qui eux continuent de s'acharner sur le bouton.

Les résultats sont tellement encourageants que le système va être exporté dans d'autres villes comme Bangalore, toujours en Inde, recemment élue première ville mondiale des embouteillages. Les automobilistes passent en moyenne plus de 7,5 jours dans les bouchons chaque année, loin devant Paris, Marseille, Bordeaux où les conducteurs perdent 150 heures maximum. 
Ici comme en Inde, sur la route et comme ailleurs, méditons cette phrase : "La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle" disait Gandhi. 

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