Google accusé d'abus de position dominante par la Commission européenne
C’est une longue enquête de cinq ans, une enquête de la Commission Européenne, qui débouche aujourd’hui sur des accusations très graves contre Google.
Le moteur de recherche a-t-il favorisé ses propres services au détriment de la concurrence ? A-t-il créé des règles sur mesure dans son algorithme pour que, par exemple, Google Shopping soit plus visible qu’un autre comparateur d’achats lorsque l’on recherche des produits ? Ou encore : y’a-t-il un « truc » pas très clair qui fait que les vidéos de YouTube (qui appartient à Google) soient systématiquement mieux référencées que celles de DailyMotion ?
Réponse : oui, selon la Commission Européenne.
Google en Europe, rappelons-le, c’est 90% des recherches.
C’est donc un très gros dossier qui est ouvert aujourd’hui avec la communication officielle des contre Google.
Que va-t-il se passer ?
Tout cela rappelle beaucoup l’affaire Microsoft, également accusé de position dominante au début années 2000, qui avait débouché sur plusieurs centaines de millions d’Euros d’amende et des modifications dans les logiciels de l’éditeur américain. Aujourd’hui, Google risque, au pire une sanction à hauteur de 10% de son chiffre d’affaire mondial de l’an dernier soit environ 6 milliards de dollars.
Evidemment, le poids lourd du Web ne va pas se laisser faire. Il va contre attaquer et tenter de négocier. Sur le blog officiel de Google, de nombreux graphiques tentent de montrer que la concurrence n’a pas pâtit de l’influence de Google, au contraire.
Et puis il y a aussi d’autres offensives en préparation. Notamment, des sénateurs français ont déposé un amendement à la loi Macron qui obligerait Google à indiquer des liens vers des moteurs concurrents sur sa page d’accueil ou qui interdirait que des smartphones intègrent Google comme unique moteur de recherche par défaut.
Et puis, ce n’est pas tout…
En marge de cette procédure qui démarre aujourd’hui contre un éventuel abus de position dominante, Bruxelles ouvre également une enquête concernant Android. Là encore, la commission européenne veut savoir si le géant américain n'enfreint pas les règles de la concurrence avec son système d'exploitation pour téléphones mobiles.
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