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La 4G de Bouygues Telecom ne plaît pas à ses concurrents

Le torchon brûle entre les opérateurs mobiles car Bouygues Telecom veut lancer sa 4G en s'appuyant sur une bande de fréquence que les autres opérateurs rechignent à utiliser.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Tandis que SFR
doit ouvrir la semaine prochaine une nouvelle zone de couverture 4G à La
Défense, près de Paris, et qu'Orange poursuit le développement de son très haut
débit mobile dans plusieurs villes de France, certains projets du petit Bouygues
Télécom déclenchent une véritable tempête.

Il y a 4G et 4G

Imaginez que l'on veuille construire de nouvelles
autoroutes. Il y a ceux qui préfèrent tracer de belles routes toutes neuves, ce
qui est forcément assez long et coûteux, et ceux qui préfèrent aménager les
voies existantes pour les transformer en autoroutes. Voilà à peu près où l'on
en est pour la 4G.

Tandis qu'Orange, SFR et Free ont choisi d'utiliser de
nouvelles fréquences spécifiques (2,6 GHz et 800 MHz), Bouygues Télécom, de son
côté, a une approche différente et souhaiterait en plus en quelque sorte "recycler"
sa bande de fréquence 2G (1.800 MHz) pour arriver au même résultat plus vite et
à moindre coût.

Cerise sur le gâteau : cette 2G à la sauce Bouygues
Télécom serait plus facilement compatible avec le dernier iPhone 5 d'Apple que celle
de ses camarades concurrents.

Concurrents pas d'accord

Orange, SFR et Free parlent d'un avantage concurrentiel
anormal. Le PDG de SFR, Stéphane Roussel, n'a même pas hésité à brandir la
menace de 5.000 suppressions d'emplois que pourrait provoquer cette décision.

Indignation
du secrétaire général de Bouygues Télécom, Didier Casas, hier sur France Info, qui
dénonce un "chantage à l'emploi " et rappelle qu'une quinzaine d'opérateurs
européens font la même chose et utilisent la bande des 1.800 Mhz pour la 4G.

Bouygues est donc dans les starting blocks. L'opérateur a demandé
à l'Arcep, le gendarme des télécoms, l'autorisation d'ouvrir son réseau, ce qui
pourrait se faire très rapidement.

Cette affaire est indirectement une nouvelle secousse du
tremblement de terre provoqué par l'arrivée du 4ème entrant, Free
Mobile, sur le marché de la téléphonie mobile en France.

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